mardi 1 juin 2010

Senegal - Grande enquête de Latif Coulilaby sur le scandale de la Plateforme de Diamniadio


La presse nationale a suffisamment parlé du projet de Plateforme fonctionnelle du Millénaire visant la construction, à Diamniadio, à 35 km de Dakar, d’une nouvelle ville à dominante industrielle et commerciale, à la confluence des deux principales routes du pays, depuis que la partie américaine qui devait financer cet important projet a annoncé son intention de renoncer à ses engagements financiers. Ce renoncement a surpris et étonné les Sénégalais qui se montrent même stupéfaits d’apprendre que le gouvernement a préféré le financement de privés arables à la place du don d’un milliard de dollars (environ 500 milliards de FCfa), que les autorités américaines étaient disposées à mettre à la disposition du Sénégal. Les spéculations les plus fantaisistes ont cours sur cette affaire. Toutefois, la seule question posée par tous les Sénégalais est celle de savoir : comment peut-on renoncer à un don aussi important pour aller emprunter un moins de la moitié pour réaliser le même projet ? Des éléments de réponse convaincants peuvent être difficilement fournis par les autorités sénégalaises. Il est important de présenter l’ensemble du projet dans ses différentes composantes, telles qu’elles ressortent de l’ensemble des études de faisabilité qui ont été réalisées pour la mise en œuvre de ce projet. On comprendra alors d’autant moins l’attitude des autorités sénégalaises dans cette affaire. Cette enquête menée par notre Grand reporter va au fond des choses et nous explique comment et pourquoi notre pays a renoncé à environ 500 milliards de FCfa, don du gouvernement américain.

Source : Sudonline

Des éléments de réponse convaincants peuvent être difficilement fournis par les autorités sénégalaises. Il est important de présenter l’ensemble du projet dans ses différentes composantes, telles qu’elles ressortent de l’ensemble des études de faisabilité qui ont été réalisées pour la mise en œuvre de ce projet. On comprendra alors d’autant moins l’attitude des autorités sénégalaises dans cette affaire. Une enquête menée par notre reporter va au fond des choses et nous explique comment et pourquoi notre pays a renoncé à 600 milliards de don du gouvernement américain.

I. Ambitions et grandeurs d’un projet.

Ces ambitions sont réelles et immenses, elles n’en sont pas moins réalistes. « Le but recherché dans le projet d’aménagement de la plateforme de Diamniadio est de mettre à la disposition des investisseurs un foncier aménagé et équipé pour y redéployer leurs activités ou y implanter de nouvelles industries. L’objectif ultime poursuivi dans cette opération est la réduction de la pauvreté par l’augmentation de la croissance économique qui serait la conséquence logique de l’accroissement des investissements industriels et commerciaux réalisés dans cette plateforme ».

C’est ainsi que le projet est présenté dans tous les documents officiels et les études qui ont été conduites pour sa mise en oeuvre. Le projet en question comporte deux composantes principales que sont : la réalisation des infrastructures de base nécessaires au développement d’activités économiques et sociales ; la mise en place d’une facilité de financement destinée à aider les entreprises à s’installer dans la zone. La formulation d’un projet aussi ambitieux et complexe ne peut se faire sans l’adhésion des populations. C’est la raison pour laquelle un processus participatif continu de consultation du public a été mis en place. Il visait à garantir la prise en compte effective des préoccupations de tous les segments de la société et de leur participation effective au développement du projet et ce, en vue d’une appropriation nationale. Dès que le Sénégal a été déclaré éligible, à l’instar du Mali et du Bénin aux financements accordés sous forme de dons par le gouvernement américain à des pays africains dans le cadre de ce qu’ils appellent le Millenium Challenge Corporation (MCC), la partie sénégalaise a eu l’idée de développer ce projet de nouvelle ville autour de Diamniadio, pour recueillir le financement d’un milliard de dollars mis à sa disposition. Après l’acceptation de cette idée par le MCC, les Sénégalais a convaincu le partenaire américain, non sans difficultés, de prendre en charge le financement des études techniques nécessaires pour la réalisation du projet. C’est ainsi qu’une convention a été signée à cet effet entre les gouvernements des Etats-Unis et du Sénégal. Ce qui a permis la réalisation d’études de préfaisabilité qui ont été scindées en 2 volets : des études d’ingénierie confiées au Cabinet Louis Berger Group ; des études foncières et socio-économiques confiées au Cabinet ARD. Le rapport final de ces études est disponible depuis la mi-mai 2007. Les principales conclusions peuvent être résumées ainsi qu’il suit dans les développements à venir.

II. Une nouvelle ville en orbite.

A défaut de se donner une nouvelle capitale comme en rêve le chef de l’Etat, le Sénégal était décidé à créer une nouvelle ville industrielle à la porte de Dakar, pour la désengorger, c’est cet aspect du projet qui est traité dans urbanisme, tel que cela ressort des études de préfaisabilité. Il a été, à cet effet, réalisé un schéma d’urbanisme qui a donné les grandes orientations en matière d’aménagement et d’organisation de la plateforme. Il a confirmé l’option de réaliser la plateforme sur 2 620 ha avec une zone de servitude de 3880 hectares soit 6500 hectares au total.

L’approche retenue dans ce plan d’urbanisme prévoit la création 4 unités fonctionnelles : Une zone logistique de 428 ha destinée aux entreprises oeuvrant dans le secteur des transports et de l’entreposage ainsi que les équipements marchands ; Une zone industrielle de 1 178 ha ; Une zone d’habitat de 725 ha ; Un centre tertiaire de 83 ha. Un schéma du réseau primaire de voirie est proposé. Cette voirie constituera l’armature à partir de laquelle seront développés tous les réseaux divers (électricité, eau, assainissement et télécommunications). Le schéma d’urbanisme approuvé lors du Conseil d’Interministériel tenu le 15 septembre 2006, a servi de base au développement des infrastructures. La nouvelle devrait être dotées d’infrastructures d’une très grande importance.

Cette composante infrastructures regroupe l’ensemble des services offerts sur la plateforme. Elle se décline en plusieurs sous composantes. Le principe d’aménagement retenu consiste en la réalisation d’une voirie primaire dont le rôle serait non seulement de délimiter physiquement la plateforme mais aussi d’assurer les échanges intra plateforme. Cette plateforme fait rêver compte tenu de son cadre, surtout quand on connaît les conditions dans lesquelles s’est réalisé le processus d’urbanisation de nos cités. Jugez-vous, vous-mêmes ! Un boulevard périphérique de 18 km de long avec un gabarit autoroutier de 2 x 2 voies. Il a pour rôle de traiter le trafic de transit en lui assurant d’excellentes conditions de contournement de la plateforme. Il assure aussi la liaison entre la Plateforme et les grands existants (Roue nationale1, Route nationale 2) ou projetés (Autoroute à péage, VDN). Les carrefours prévus sur cet boulevard périphérique sont, évidemment, de type dénivelé (échangeur). Un réseau de 40 km de voiries primaires ayant une emprise de 30 m destiné au trafic des poids lourds desservant les différentes unités industrielles. Les carrefours sur le réseau primaire sont de type giratoire avec priorité à l’anneau. une voie secondaire sur 100 Km permettant la diffusion du trafic aux sites industriels et d’habitats. En raison de la nature des sols de la Plateforme, et aussi pour accroître le ratio de main d’œuvre dans la réalisation des infrastructures, toutes les voies secondaires et tertiaires recevront un revêtement modulaire de type pavé autobloquant en béton. Rien n’a été laissé au hasard dans le schéma directeur d’aménagement dessiné par les études.

Pour l’alimentation de la nouvelle ville en électricité, les études prévoient que la production d’électricité pour satisfaire les besoins en énergie de cette plateforme est du ressort de SENELEC ; le transport de cette énergie sera réalisé grâce à 2 lignes de haute tension (90 KV et 225 KV) traversant la Plateforme. Pour assurer la distribution de cette énergie électrique dans la Plateforme, il est prévu : la construction de postes injecteurs (225/90 KV) ; la réalisation d’une boucle de 90 KV enterrée dans le terre plein central du boulevard périphérique ; la réalisation d’un réseau de desserte le long des voies de circulation. Contrairement aux populations de Dakar, celles qui auraient la chance d’habiter la nouvelle ville n’auraient rien à craindre avec les eaux de pluie. Le drainage des eaux pluviales dans la plateforme serait assurée de façon optimale, par un système doté des outils les plus modernes et les plus fonctionnels qui existent dans le monde. La Plateforme devait, en effet, être l’exutoire de huit bassins versants d’une superficie totale de 126 km2.

Les 2 principaux thalwegs présents dans la Plateforme seront aménagés en drains. De plus, 25 bassins tampons (1 par km2) seront construits sur la Plateforme. Ils ont pour rôle d’écrêter les débits mais aussi de piéger les pollutions accidentelles pendant un temps suffisant pour permettre l’intervention des équipes spécialisées. Les eaux de ruissellement seront stockées dans le lac de Yenne. Une réutilisation de ces eaux à des fins agricoles et même touristiques est envisagée. C’est dire que le système d’assainissement prévu sera également à la hauteur des ambitions affichées. Une collecte de toutes les eaux usées produites sur la plateforme sera effectuée. En application des dispositions du Code de l’Environnement, les effluents industriels seront prétraités sur leur site de production avant d’être déversés dans le réseau d’assainissement. Une station d’épuration des eaux usées sera construite dans la partie Sud de la Plateforme. Il est prévu que les eaux usées traitées soient rejetées en mer à l’aide d’un émissaire comportant une partie terrestre de 3 km de long et une partie marine de 2 km.

Mais une variante visant le stockage et la réutilisation de la totalité des eaux traitées est envisagée. L’alimentation en eau potable sera assurée par un piquage au niveau de la conduite de la SONES, à hauteur de Sébikhotane. Une conduite sous pression amènera l’eau dans un réservoir au sol de 15 000 m3 de capacité. Un réseau de distribution comprenant plus de 200 km de conduites assurera la distribution de l’eau potable aux industriels et aux ménages. Une variante consistant en la construction d’un château d’eau sur l’une des collines de Yenne permettant d’améliorer la distribution de l’eau potable dans toutes les localités environnantes est envisagée. En ce qui es équipements prévus en matière de télécommunications, deux solutions ont été étudiées. Une solution classique consistant en l’installation de centraux téléphoniques raccordés entre eux par un réseau filaire comportant des dérivations jusqu’aux abonnés. La variante considérée comme « moderne » fait appel à un opérateur privé, un call manager qui exploite un réseau IP formé par une bouche locale en fibre optique desservant un réseau de routeurs et de switchs. Les équipements terminaux sont constitués de systèmes informatiques ou de téléphones IP.

III. L’environnement au cœur des préoccupations.

Le développement d’un projet de cette nature a des incidences au plan de l’environnement qu’il faut nécessairement maîtriser avant d démarrer quelque activité qui soit. La partie environnementale des études de préfaisabilité a consisté en une évaluation environnementale stratégique devant aboutir à l’élaboration d’un Plan de Gestion environnementale et sociale. Les impacts potentiels sur l’environnement ont été identifiés et des mesures d’atténuation et d’accompagnement préconisées. L’analyse des impacts approfondis et le bilan environnemental du projet devraient être évalués lors des études de phase 2. Un aspect important de la préservation de l’environnement au niveau de la plateforme concerne la gestion des déchets. En effet, il est prévu une gestion des déchets sur toute la filière à savoir : le tri ; la collecte ; le transport ; la mise en décharge dans un centre d’enfouissement technique ; la stabilisation des déchets industriels spéciaux. Le tri est obligatoire pour les industriels afin de séparer les déchets banals assimilés aux déchets ménagers des déchets industriels spéciaux devant faire l’objet d’une stabilisation avant leur mise en décharge dans un casier de classe 1 et les déchets industriels banals qui sont directement acheminés dans les casiers de classe 2. La collecte des déchets de la plateforme se fera en rapport avec les collectivités locales de la zone du projet.

IV. Les terres, contre le développement de la nation

Le statut foncier des terres sur lesquelles le projet doit être élevé pose naturellement problème. Et c’est la raison pour laquelle la partie américaine a exigé et obtenu, dès l’entame des discussions sur la réalisation du projet une clarification sur ce statut. La réalisation d’une plateforme industrielle à Diamniadio sur une superficie de 2620 hectares compris dans un territoire de 6500 hectares nécessite une étude détaillée des questions foncières et domaniales ainsi que de leurs répercussions aux plans économiques et social. C’est ainsi que pour avoir une situation de la totalité de l’assiette de la plateforme et de son périmètre de sécurité, des prises de vue aériennes de très haute précision ont été effectuées le 26 avril 2007 en utilisant la technologie du LIDAR. Sur la phase des orthophotoplans obtenus, des enquêtes foncières ont été conduites et complétées par une enquête auprès des ménages. Toutes les informations recueillies lors de cette étude qui a servi à formuler un cadre pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action pour la Réinstallation (PAR) ont été unifiées dans un Système d’Informations Géographique (SIG) spécialement conçu à cet effet. Ainsi, toutes les analyses économiques, sociales et techniques ont été réalisées à partir de cette base de données. Il s’en est suivi non seulement un gain énorme de temps mais aussi et surtout un risque minimisé pour l’évaluation des impenses. Le SIG élaboré, complété lors de la phase 2, servira de base à l’élaboration du cadre de compensation à mettre en place pour l’immatriculation des 2500 hectares au nom de l’Etat.

V-Fraudes et manipulations.

Rappelons que le projet de plateforme multifonctionnelle du millénaire de Diamniadio vise la construction, à 35 km de Dakar, d’une nouvelle ville à dominante industrielle et commerciale, à la croisée des deux principales routes nationales du pays. Il cherche à mettre à la disposition des investisseurs un foncier aménagé et équipé pour y redéployer leurs activités ou y implanter de nouvelles industries. Le projet comporte deux composantes principales que sont : la réalisation des infrastructures de base nécessaires au développement d’activités économiques et sociales dans le périmètre de la plateforme pour un montant d’environ 500 millions de dollars (environ 250 milliards de FCfa) ; la mise en place d’une facilité de financement destinée à aider les entreprises à s’installer dans la zone pour un montant d’environ 100 millions de dollars(50 milliards de FCfa).

Toutefois, au regard du fait que la viabilité du projet est liée à l’existence d’une liaison rapide entre Diamniadio et Dakar, le Mcc était dans les dispositions pour contribuer à hauteur de 200 millions de dollars (environ 100 milliards de FCfa) au financement de l’autoroute à péage. Au total, environ 800 millions, voire un milliard de dollars (600milliards de FCfa) étaient attendus de la partie américaine. Dans le même temps, les Arabes à travers le projet Jafza vont investir un peu de cinq millions de dollars (environ 2 milliards 500 millions de FCfa), non 800 millions de dollars, (environ 400 milliards de FCfa), comme l’a prétendu le nouveau ministre délégué au Budget lors de sa conférence de la presse tenue le vendredi 13 juillet 2007.

En vingt ans et selon les études réalisées pour l’installation de la plateforme multifonctionnelle de Diamniadio, le projet devrait occuper 2500 hectares de terre, contre 398 hectares pour le projet Jafza, selon les études réalisées par Tsg pour le compte des Arabes et dans la même période de temps. Par ailleurs, dans une période de vingt ans, le projet Mca prévoit l’installation sur le site de quelque 1900 entreprises là où les Arabes installent dans la même période un nombre total de 900 sociétés. Ce sont les vrais chiffres tels qu’ils ressortent des études réalisées par les Américains et les Arabes. Il n’y a pas de comparaison possible entre les deux projets, en termes d’emploi à créer, d’argent à investir, de surfaces de terre à occuper et d’impact sur le développement de ce pays.

Tout joue en faveur du projet américain. Qu’est ce qui a alors pu amener le gouvernement du Sénégal à s’arranger pour perdre le financement, américain qui plus est, relève d’une opération de don. On ne le répétera jamais assez : la plateforme devrait générer à terme 100.000 à 200.000 emplois selon les études de préfaisabilité déjà bouclées. Elle devrait par contre être administrée par un privé choisi par appel à la concurrence internationale, ce qui posait problème à certains responsables de l’Etat nichés dans les plus hautes « stations » étatiques et décidés à utiliser les fonds américains dans une opacité totalement en porte-à-faux avec l’esprit et les règles qui déterminent la gestion de fonds publics aux Etats-Unis. C’est ainsi qu’une opération complexe, voire douteuse pilotée par l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci) et l’Agence pour la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix), le projet de zone économique spéciale est domicilié à l’Anoci)a été initiée parallèlement aux travaux sur la plateforme de Diamniadio, c’est-à-dire depuis début 2005. Le principe est de faire de l’Apix l’autorité de régulation de la plateforme (loi sur l’Apix du 19 févier) et de Jafza l’opérateur privé de gestion de cette même plateforme. Or, l’engagement pris par les deux parties américaine et sénégalaise quand elles ont signé la convention de financement du Mca était clair : la plateforme de Diamniadio doit être gérée par un opérateur privé choisi à la suite d’un appel d’offre international.

Cette disposition qui est pour la partie américaine une condition essentielle pour engager les fonds prévus dans le cadre du Mca a été torpillée par la décision du gouvernement sénégalais de privatiser l’Apix, pour en faire ensuite l’organe de régulation de la Zone économique spéciale intégrée qui choisirait naturellement le consortium arabe Jafza pour gérer la plateforme, contrairement à ses engagements initiaux. Le gouvernement a ainsi fait voter le 19 février 2007, en pleine campagne électorale, une loi sur la zone économique spéciale couvrant une aire de 10 000 ha et délimitée entre autres, par la plateforme de Diamniadio et une loi autorisant la création d’une société anonyme dénommée Apix qui va réguler et faire ce qu’elle veut de la zone qui est susceptible d’être étendue à la plateforme. Il suffit que le chef de l’Etat le veuille. En effet, les articles 4 et 5 de cette fameuse loi portant création de la Zone économique spéciale, montrent qu’il suffit d’un décret présidentiel pour inclure la plateforme de Diamniadio réalisée par les financements américains dans la zone et le tour est joué. Cela était inacceptable pour les Américains. Et voila pourquoi, dans un communiqué, l’Ambassade des Etats Unis à Dakar se devait de préciser que les Sénégalais « doivent rendre compte et respecter les procédures d’appel à concurrence pour la sélection des privés qui doivent opérer la plateforme de Diamniadio ». Parallèlement à la velléité de certains cercles du pouvoir de faire main basse sur les fonds américains, se cache également une grande opération foncière dont on a encore du mal à démêler les tenants et les aboutissants. Ce qui est sûr, c’est que le renvoi déguisé des Américains est lié à une volonté de sauvegarder des intérêts particuliers opérant dans des activités encore mal définies au Sénégal. En fait, les études techniques réalisées par les Américains ont montré qu’il fallait 20 ans pour occuper les 2620 ha prévus pour la plateforme de Diamniadio. Pour la même durée, le projet Jafza prévoit un taux d’occupation des espaces aménagés de l’ordre de 400 hectares pour moins de 100.000 emplois . Pourquoi donc accorder 10 000 ha à Jafza qui n’était intéressée, du moins théoriquement, que par la seule plateforme de Diamniadio. En vérité, selon le schéma des promoteurs qui se cachent derrière Jafza, ce consortium doit à terme céder les 10 000 ha à des opérateurs arabes dont un cheikh saoudien à qui l’on doit céder toutes les terres de Diass.

VI-Une spéculation foncière d’envergure.

Les populations de Diass et celles de toutes les localités environnantes doivent se préparer, si rien ne change dans la volonté du gouvernement, à une longue et rude bataille contre les spéculateurs fonciers décidés à vendre leurs terres aux plus offrants. Des terres plus vastes que le département de Pikine (9.500 hectares), comprises entre Diamniadio et Mbour tomberont, si l’on n’y prend garde, et à l’insu de ces mêmes populations dans l’escarcelle « d’investisseurs étrangers » venus des pays arabes. Déjà, en novembre 2006, un décret du président de la République déclarait d’utilité publique toute la zone. Ce texte réglementaire a été édicté le 23 novembre 2006 (voir fac-similé).

Le Cheikh saoudien, ses amis et leurs soutiens sénégalais jugeront d’ailleurs qu’un décret était trop peu sûr pour conférer de tels privilèges et ils exigèrent une loi. C’est ce qui justifie la loi du 19 février 2007 sur la Zone économique spéciale et qui a le même objet que le décret qui avait été pris. Celle-ci est une loi d’expropriation foncière d’envergure jamais enregistrée dans ce pays. La loi selon la version qui en a été publiée a été adoptée par l’Assemblée nationale en sa séance du 6 février. Cette date d’adoption pose problème. N’oublions pas que la campagne électorale pour l’élection présidentielle a été ouverte le vendredi 02 février, tous les députés étaient en compagne, personne n’a siégé ce jour à l’Assemblée nationale. Selon des sources concordantes, ce texte qui a été pourtant signé par le chef de l’Etat et contresigné par son Premier ministre d’alors, n’a jamais été adopté par l’Assemblée nationale.

Cette version est totalement contestée par des responsables de l’Apix qui nous ont expliqué que la loi a été effectivement votée le 6 février en présence de 16 députés au moment de l’ouverture des débats. Ces mêmes sources précisent que c’est l’actuel Premier ministre Cheikh Adjibou Soumaré qui était assis au banc du gouvernement pour défendre le projet qui a été finalement adopté par dix députés qui ont été les seuls parlementaires présents dans l’hémicycle au moment du vote. Certains responsables de l’Apix expliquent cependant que c’est proprement scandaleux que des textes aussi importants et fondamentaux pour l’économie nationale puissent être présentés au vote des députés en période de campagne électorale. C’est ce formidable mic-mac politico financier et législatif qui justifie le départ des Américains. Et rien d’autre. Ceux-là ont compris que le Sénégal voulait spolier les citoyens qui sont les principaux bénéficiaires de leur don, au profit de groupes privés qui seront les seuls à profiter finalement de cette fameuse loi sur l’Apix et sur la Zone économique spéciale.

Les Américains ne peuvent accepter que la gestion de la plateforme réalisée sur un don de leur gouvernement soit confiée à un privé choisi selon les seuls désirs et volonté du prince et de ses héritiers. Le départ des Américains qui est aujourd’hui presque acquis (une délégation vient de Washington, ce lundi même pour procéder au « closing » (la fermeture) du projet est un formidable gâchis que les autorités sénégalaises tentent maladroitement de minimiser, à travers communiqués de presse mensongers et autres conférences de presse tendant à dissimiler la vérité. La position du gouvernement sénégalais semble irrévocable, concernant sa volonté de renoncer aux énormes avantages du Mcc, au profit de certains princes du golfe qui n’ont pas encore fini de coloniser, en partenariat et en complicité active avec quelques individus nichés à l’Apix, à l’Anoci et dans le gouvernement, de coloniser l‘économie de notre pays. En réalité, la partie américaine a commencé à suspecter le désir des autorités sénégalaises de faire volte face, quand elle a reçu une étude réalisée sur la demande du gouvernement du Sénégal, ayant pour objet la mise en place, sur le même site que celui désigné pour la réalisation de la plateforme de Diamniadio, d’un projet à tout point de vue identique à celui qui a été déjà financé par eux. Ils ont été surpris de noter que les officiels sénégalais se sont largement investis depuis plusieurs années dans ce projet parallèle qui n’en est pas en réalité un, car il s’agit d’une simple substitution de la plateforme multifonctionnelle de Diamniadio, du reste maladroitement maquillée. Le Premier ministre actuel Cheikh Adjibou Soumaré en a été la cheville ouvrière alors qu’il assumait les charges de ministre délégué au Budget. A en croire nos sources, c’est, entre autres, à cause du rôle qu’il a joué dans cette affaire qu’il aurait été promu.

VII-Le projet Jafza une ruse et rien que du toc.

En vérité le projet de Jafza est une simple ruse qui compte ben sur le maintien des financements pour espérer aboutir à ses objectifs. L’étude qui en a été présentée et dont Sud quotidien a obtenu copie, pose pour sa réalisation des conditionnalités que le Sénégal ne pourra jamais satisfaire. Ce qui est surprenant et étonnant, c’est que les infrastructures –elles constituent la base de ces conditionnalités exigées par le projet Jafza- que le Sénégal doit réaliser sur le site de Diamniadio sont les mêmes que celles qui ont été prévues dans la réalisation de la plateforme multifonctionnelle. Pour que les Arabes investissent leur argent à Diamniadio, il faut que les Américains acceptent de cohabiter avec eux sur le site. Déjà l’étude conduite pour le compte du consortium Jafza pose un grave problème aux Américains.

Le hic est que cette étude a été réalisée par le cabinet Tsg. Or, ce cabinet a été sous-contracté par la firme Louis Berger qui a été désignée par le gouvernement américain pour conduire toutes les études sur la plateforme de Diamniadio. Louis Berger a, en effet, sous-traité les études socio-économiques concernant le projet Diamniadio à Tsg. Autrement dit, les promoteurs du projet des Arabes au Sénégal et leurs amis haut placés dans le système ont, au regard de la loi américaine, frauduleusement utilisé le cabinet Tsg qui a été choisi et envoyé au Sénégal pour réaliser pour le compte du gouvernement les études sur la plateforme de Diamniadio. Le Chef de mission du Mca au Sénégal qui a découvert la fraude en avait immédiatement informé sa hiérarchie à Washington. Tous les responsables de Tsg ont été auditionnés aux Etats-Unis. Ils ont eux-mêmes reconnu la fraude et ont accepté de coopérer avec la justice de leur pays.

Pour ce fait, ils risquent même la peine de prison, car on leur reproche d’avoir travaillé contre les intérêts de leur pays à l’étranger : délit passible de lourdes peines de prison. Les responsables de Tsg ont été ainsi amenés à se placer dans une situation de conflits d’intérêts grave et aidé à torpiller toutes les activités déployées depuis 2005 dans le cadre de la réalisation de la plateforme de Diamniadio. Les Américains ont rendu compte aux autorités sénégalaises de leur déception. Ils ont déploré le fait que l’ancien Premier ministre Macky Sall ait accepté de recevoir l’étude commandée à Tsg par les Arabes et leurs amis sénégalais. Cette étude a coûté la somme d’un milliard 500 millions de FCfa au trésor sénégalais. C’est dire que les études qui devaient être menées par les Arabes pour implanter leur projet ont été fournies par le Sénégal. Ce scandale n’est pourtant rien, comparé à l’énormité de la fraude qui se cache derrière l’arrivée de Jafza à Diamniadio.

C’est le 05 mai 2007 que le chef du gouvernement d’alors, Macky Sall a été informé par les Américains que toutes les personnes, en particulier les cadres de Tsg qui ont été impliquées dans cette affaire risquaient la peine de prison pour avoir travaillé contre les intérêts de leur pays à l’étranger. Macky Sall semblait surpris d’apprendre tout cela, lors de cette rencontre du 05 mai 2007 au cours de laquelle se préparait la venue à Dakar pour le 11 juin 2007 du président de Millénium challenge corporation, John Hewko. Il a été également informé ce même jour que la loi sur la zone spéciale et celle autorisant la privatisation de l’APIX ont été votées par l’Assemblée nationale. C’est la représentante de l’Apix, présente à la réunion, qui l’en a informé. Il semblait être surpris, car il laissait entendre que les projets de loi étaient encore dans le circuit et devaient incessamment passer à l’Assemblée nationale. Au moment où il disait cela, il avait lui-même apposé son contreseing sur les textes qui ont été votés par les députés.

Il y eut d’ailleurs un échange de propos assez vif entre lui et la représentante de l’Apix à ce sujet qui prétendait, elle, avoir assisté au vote des deux lois le 6 février 2007. « Je dis que la loi n’est pas votée, il faut convoquer une session spéciale du Parlement pour le faire. » Macky Sall tiendra le même discours Le 11 juin 2007, quelques minutes avant de revoir le vice-président du Mcc. Il répétera que la loi n’a pas été votée et la même représentante de l’Apix de lui répliquer de nouveau que si, la loi a été bel et bien votée parce qu’elle était présente. Pourtant, cette fameuse loi, dont le vote par les députés n’est pas évident pour certaines autorités, alors qu’il l’est pour d’autres, a été promulguée le 19 février 2007. Aujourd’hui encore, Macky Sall semble ne rien comprendre à cette affaire. Ses proches pensent que c’est un dossier qu’il a dû signer à la hâte. On était à six jours de la présidentielle qui a eu lieu, rappelons-le, le 25 février 2007.

Jafza, sans l’appui financier des Américains ne sera jamais réalisé au Sénégal. C’est pour cette raison que certains officiels à la tête desquels le nouveau Premier ministre et son ministre délégué au Budget insistent particulièrement sur le fait que les Américains n’ont pas abandonné la partie et qu’ils seraient même disposés à financer l’autoroute à péage. Faux ! Cette autoroute est une des composantes du financement de la plateforme multifonctionnelle. Tous les engagements pris à cet égard volent en éclats dès lors que la charpente ne tient plus. Or, aujourd’hui, on peut dire, à moins que le Sénégal ne renonce à sa volonté de faire installer Jafza à Diamniadio, ce qui est peu probable, compte tenu des engagements officiels et occultes auxquels nos autorités ont souscrit, que la plateforme de Diamniadio est morte, assassinée par la boulimie d’argent et la cupidité de certains officiels nationaux. Quelle tragédie !

lundi 31 mai 2010

Pour la conquête de l’espace communautaire: L’Etat subventionne illégalement 6 milliards à Suneor

Le gouvernement du Sénégal a multiplié les mesures protectionnistes comme l’accord d’une subvention discrète et illégale de 6 milliards à Suneor pour lui permettre de faire face à la forte concurrence ivoirienne. Et les négociants sénégalais en ont pâti avant que l’UEMOA ne dénonce cette subvention.
La fermeture de West Africa Commodities est le couronnement d’un duel fratricide entre deux géants aux grandes ambitions pour la conquête d’un marché de 250 millions de personnes. Dans cet espace communautaire en construction dont les enjeux restent énormes, c’est le négociant sénégalais, West Africa Commodities (Wafcom) qui a souffert de la montée en puissance du géant ivoirien au sein de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA). Le groupe Advens, propriétaire de Suneor et propriété d’Abbas Jaber, a multiplié bien sûr tous les subterfuges pour sauvegarder le marché national dans une communauté libéralisée et contenir l’avancée de son super concurrent (Sifca). En effet, la maîtrise du secteur de l’huile alimentaire a pollué dernièrement les relations sénégalo-ivoiriennes avec en toile de fond un vaste lobbying commercial, juridique, sanitaire et politique entre les deux poids lourds qui ont recours à une panoplie d’armes économiques, de stratégies bien pensées et de réseaux politiques influents dont l’enjeu est la conquête du marché, en pleine expansion, des huiles alimentaires avec comme arbitre l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Dans un contexte de libre-échange supposé et d’intégration économique souhaitée, l’espace communautaire semble assez restreint pour ces deux groupes qui se livrent un combat fratricide pour assurer le rôle de monopole. Et à quel prix ? Abbas Jaber attaque sur plusieurs fronts et bénéficie de façon « arbitraire » du protectionnisme de l’Etat sénégalais pour essayer de contenir l’expansion de son concurrent qui fournit également de l’huile à Wafcom. Une façon de vaincre la concurrence… à la source pour préserver, « à n’importe quel prix et au détriment des nationaux qui ont investi leur argent », sur le marché national. Et le groupe gagne surtout des parts de marché au Sénégal.

Pour étouffer son concurrent, les pressions se multiplient sur Sifca. Une façon « très intelligente et réfléchie » pour atteindre également Wafcom et les autres négociants sénégalais qui « osent commercialiser » l’huile de palme dans un pays où Abbas Jaber a « tissé un vaste réseau de lobbying politique et financier ». L’Etat du Sénégal accorde une subvention discrète à la Suneor pour essayer de contenir l’avancée commerciale de leur concurrent. Officiellement, les autorités sénégalaises ont déclaré « 1 milliard de Franc Cfa » pour « faire face aux flambées des prix des denrées de première nécessité comme le riz, le lait, la farine ». Mais, l’Etat du Sénégal a été pris en flagrant délit de mensonges par l’Union économique et monétaire ouest africaine qui a su « après des enquêtes que les autorités sénégalaises ont effectivement injecté 6 milliards FCFA pour subventionner » la Suneor.

« L’Etat du Sénégal a subventionné uniquement la Suneor et a refusé de nous prendre en charge dans cette subvention. De toute façon, elle est illégale. Et les autorités ont parlé des questions de souveraineté nationale pour justifier cette mesure protectionniste », se désole M. Diouf. Une mesure qui a provoqué une levée de boucliers des organisations des commerçants et de consommateurs sénégalais comme l’Unacois qui ont d’ailleurs demandé la levée de ces protections de l’État avec comme principal argument avancé? : la concurrence fait baisser les prix. Les autorités ivoiriennes ont écrit au président de la Commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, le 3 décembre 2009, pour que l’organisation « règle de manière définitive le problème récurrent des barrières tarifaires et des obstacles techniques au commerce ».

SURTAXE DE 25%

Selon Jeune Afrique, la Malaisie, plus gros producteur mondial d’huile de palme, a rappelé le Sénégal à la raison lors de l’examen de la politique commerciale du pays devant l’OMC, en novembre dernier. Enfin, la principale victime de cette mesure, le négociant West Africa Commodities, l’un des principaux importateurs sénégalais de l’alimentaire, a déposé le 23 novembre 2009 un recours contre le décret sénégalais devant la direction de la Concurrence de l’UEMOA qui a demandé à l’Etat du Sénégal « d’arrêter cette subvention. J’ai dit au ministre du Commerce qu’on préfère subventionner les paysans brésilien et argentin à la place des Ivoiriens et des commerçants sénégalais. C’est insensé », éructe M. Diouf. L’enjeu est énorme pour Abbas?Jaber : la conquête du marché de 250 millions de personnes, en pleine expansion, des huiles alimentaires semble compromise.

Le Sénégal, de façon « délibérée », imposait une taxe conjoncturelle d’importation (TCI) de 25 % pour protéger l’industrie de l’ami personnel du chef de l’Etat en violant « systématiquement » les textes de l’institution sous-régionale. Alassane Diouf, patron de Wafcom, était obligé de saisir la Commission d’arbitrage de l’UEMOA pour demander la levée de cette subvention « illégale. » « Le Sénégal était obligé de lever cette mesure à la demande de l’UEMOA. Les autorités l’ont faite pour se conformer au texte de l’UEMOA », explique-t-il. Le contexte est justement défavorable au patron d’Advens qui voit la montée en puissance de son concurrent (Sifca) dont la production d’huile de palme est passée de 323?000 tonnes en 2007 à 430?000 en 2009. Le géant ivoirien a fortement augmenté ses exportations dans la zone de l’UEMOA, un espace où l’on peut théoriquement exporter en franchise de droits. La consommation intérieure ivoirienne étant de 250?000 tonnes, l’excédent est vendu dans la sous-région? ; la majorité des pays sont déficitaires en huile. ¬Sifca affiche des résultats en hausse, avec un chiffre d’affaires de 844 millions de dollars en 2008 (+?62 % par rapport à 2007 et un résultat net de 91 millions de dollars), selon l’hebdomadaire Jeune Afrique.

ARBITRAGE DE L’UEMOA

En plus, le patron d’Advens « deale » dans des contradictions extraordinaires qui fragilisent même sa position de producteurs agro-alimentaires. Car, Suneor exporte l’essentiel de son huile d’arachide vers la Chine (80 %) et importe de l’huile de soja (70?000 tonnes par an) de l’Argentine, du Brésil qu’elle raffine au Sénégal pour alimenter le marché intérieur. C’est justement sur cet équilibre que repose le modèle économique de l’homme d’affaires franco-sénégalais qui voit « des problèmes partout ». Les négociants sénégalais sont « traqués » et la Suneor soupçonne l’origine frauduleuse des huiles acheminées sur le sol sénégalais. Suneor suspecte en effet son concurrent, SIFCA, d’acheminer frauduleusement et à bas prix de l’huile d’Asie pour la réexporter une fois labélisée UEMOA en fournissant Wafcom qui inonde le marché sénégalais à travers COSMIVOIE et UNILEVER. L’affaire atterrit sur les prétoires de la Commission de l’UEMOA qui doit vider ce contentieux sénégalo-ivoirien.

Le 11 septembre 2007, à travers une décision intitulée « Règlement du litige relatif à l’origine des huiles de palme en provenance de Côte d’Ivoire », les autorités de l’organisation sous-régionale demandent à l’Etat du Sénégal d’admettre « les certificats d’origine émis par les autorités ivoiriennes habilitées, pour l’huile de palme raffinée produite par les sociétés COSMIVOIE et UNILEVER et à lui accorder le bénéfice lié à l’origine communautaire. » Une bataille remportée par le géant ivoirien qui s’est réajusté entre temps pour asseoir définitivement sa position de leader dans l’espace ouest africain. Sifca s’allie avec les deux grands asiatiques que sont Olam et Wilmar. Wilmar, premier producteur mondial d’huile de palme, maîtrise un savoir-faire précieux dans la conduite des plantations et la transformation des oléagineux. De son côté, Olam possède de redoutables capacités de négoce, de distribution et de gestion des risques de crédit en Asie, en Europe et en Afrique, dont elle connaît bien les marchés. A travers cette alliance, le regroupement ivoiro-singapourien voulait atteindre une production de 600 000 tonnes d’huile par an en 2012 contre 320 000 tonnes depuis une dizaine d’années pour résorber le déficit annuel de 500 000 tonnes d’huile oléagineuse qui passerait, en 2020, à 1,5 million de tonnes en Afrique de l’Ouest.

Le triumvirat ivoirien fait peur à Abbas Jaber et le regroupement atterrit sur les prétoires de la Haute cour de justice de l’UEMOA. Car, Suneor, associée à des huileries de la région– dont Nioto, Socoma, Sodefitex et menacée dans son existence, demande l’annulation du regroupement entre le géant ivoirien et ses partenaires Singapouriens. Mais, les accusés, par l’intermédiaire de leurs avocats, ont demandé « l’irrecevabilité de la plainte pour forclusion et que la Commission (de L’UEMOA) ne saurait se baser sur une exploitation des données concernant le Sénégal, pour estimer que des entreprises occupent une position dominante sur le marché de l’Union, et que la concentration en cause ne saurait être perçue comme un risque de restriction de la concurrence au marché communautaire où entrent en concurrence plusieurs huiles locales et des huiles importées que la libéralisation des échanges érige en concurrent de premier rang ». Depuis 2009, l’affaire traîne au niveau La Haute cour de justice de Ouagadougou qui doit vider ce contentieux qui a ravivé les vieux démons de la concurrence entre Dakar et Abidjan. Aujourd’hui, les huiles sont devenues un véritable écheveau politico-judiciaire pour la conquête de cet espace communautaire en construction.

Abbas Jaber, patron d’Advens qui emploie 7 000 salariés (sans les saisonniers) a fait fortune dans le négoce alimentaire dans les années 1990 avant de se lancer dans l’agro-alimentaire en rachetant, en janvier 2005, la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos, devenue Suneor, qui produit de l’huile d’arachide) avant d’acquérir, trois ans plus tard, la compagnie cotonnière¬Dagris (ex-Compagnie française de développement du textile, implantée dans plusieurs pays d’Afrique francophone), rebaptisée Geocoton, Nioto, spécialisée dans l’exploitation de l’huile de palme au Togo et Socoma (Société cotonnière) du Burkina Faso. Ce qui lui permet d’opérer sur une vaste zone qui s’étale du Sénégal jusqu’au Tchad. Evidemment, cela donne au businessman un vaste poids commercial mais ne le protège pas de ses concurrents dans un marché de plus en plus libéralisé imposé par l’UEMOA qui prône le libre-échange entre États membres.

vendredi 21 mai 2010

Une étude sur l’interdiction de l’état du Sénégal à importer ou consommé l’huile de palme venant de la cote d’ivoire.

L’état du Sénégal interdit l’importation de l’huile raffinée de la cote d’ivoire sous prétexte qu’elle est dangereuse à la santé. Alors qu’au même moment les pays de la sous région membre de l’UEMOA consomment cette huile. Plusieurs questions se sont posées :
Pourquoi une telle mesure ?
N’est ce pas Abdoulaye Wade qui défendait le respect de la charte de l’UEMOA considérant que cela permettrait aux africains membres de s’émerger ?
Qu’entends l’état du Sénégal en bafouant les chartes du libre échange et circulation des biens et service de la zone UEMOA ?
Y’a t-il un différend entre la cote d’ivoire et le Sénégal ?
Et si c’est le cas qu’est ce qui les oppose ?
Concurrent depuis les indépendances, la cote d’ivoire malgré la guerre n’est elle pas entrain de devancer le Sénégal sur le plan politique, diplomatique et économique pour avoir dit oui à l’APE ?
Aujourd’hui d’aucun sait que le monde entre dans la phase d’une globalisation des affaires internationales. Dans tous les secteurs l’on observe une compétitivité sur tous les plans. Vouloir s’opposer à l’Europe, qui depuis longtemps a colonisé l'Afrique, et faire venir les asiatiques qui de l’histoire renseigne qu’ils considéraient l’homme noire comme étant leur fidèle serviteur est absurde. La preuve qu’en Mauritanie il existe toujours des esclaves noires à l’ère du 21éime siècle. Article publié par Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) sur facebook dans le cadre de la Journée des martyrs à Paris: les Camarades Cheikh Dieng et Ibrahima Aly Dia des FLAM-Europe avec notre frère Biram Dah Abeid de l´IRA(au milieu).
Je rappelle les arabes n’ont jamais considéré les noires comme des gens nobles et dignes ils ont toujours l’esprit traditionnaliste que leur ancêtres avaient des esclaves noires. Pourtant l’islam dans le coran est venu abolir l’esprit traditionnaliste…

Conséquence le port de Dakar conçut par les colons est aujourd’hui entre les mains d’un Dubaï port world au détriment de la SDV qui longtemps a joué un rôle très important dans le domaine portuaire. Ceci est une remarque je n’insinue rien sinon que ma liberté je ne l’échangerai jamais quelques soit le prix que l’on puisse me proposer.

Des questions on en pose tous les jours. Est ce que nos gouvernants connaissent bien l’économie, l’histoire et la diplomatie du Sénégal ? À mon avis non !

Bon revenons à la question de l’état du Sénégal à vouloir dire non a la vente d’huile de palme raffinée venant de la cote d’ivoire. Et en même temps laisser les sénégalais consommer l’huile fabriquées artisanalement connu sous le nom de « ségaal ». De qui se moque t on ? Alors.



L’on ne vient pas nous dire qu’une huile raffinée et expérimentée est dangereuse à la santé des sénégalaise en décrétant une norme NS 03-072 qui laisse entendre que les acides gras saturés doit avoir un pourcentage maximum de 30% pour répondre aux exigences de l’état du Sénégal et que contrairement à cela cette huile est formellement interdite. C’est n’importe quoi !
Ce qui est impossible scientifiquement. Même le mélange de la super oléine de palme avec d’autres huiles telle que l’arachide ou le soja afin d’avoir une teneur saturés égale à 30% est interdite.
L'huile de palme a une composition en acide gras d'environ 51 % non saturé et de 49 % saturé, alors que l'oléine de palme atteint un taux de 65 % non saturé. La caractéristique la plus importante est pourtant une large quantité de provitamine A. Les matières grasses sont aussi une source vitamine A, B, D et E et les véhiculent dans le corps ainsi que la vitamine k.
Cependant dans les pays les plus chauds situés autour de la mer Méditerranée, tels l'Italie et la Grèce, les mélanges d'environ 50/50 de super oléine/ huile de palme sont commercialisés avec succès par Unilever et autres compagnies et sont très appréciés notamment pour la friture. En Grande Bretagne, la super oléine rouge et l'huile de palme sont vendues dans les supermarchés à prix d'or.
Une république c’est une institution qui a ses textes de lois et règlements, il faut les respecter.
Ou bien l’on a des ministres qui sont incompétents. Si c’est le cas pourquoi vouloir les garder. De grâce arretez de jouer au plus malin c’est du dépassé. Avec les NTIC maintenant est analphabètes les perroquets qui ont appris la rhétorique.
C’est du dépassé messieurs nous sommes dans le numérique, dans la gestion des données. Plus jamais pourquoi ? Mais comment ? Et pas n’importe comment ! Pour preuve on a tout essayé il faut des gens compétents à la place qu’il faut. Aujourd’hui la place qu’occupe le Sénégal sous l’ère numérique est à féliciter par le Président de la république pour avoir accompagné cette mouvance. Mais on reste perplexe aussi.
Avait il comprit l’importance de l’avancé des sénégalais sous l’ère numérique ?
Je pense que non. Sinon il n’allait pas fermer les ouvertures d’une telle opportunité qu’offrait l’Europe à ses voisins partenaires en voulant nouer un accord de partenariat Europe Afrique.
Le Sénégal occupant une position stratégique sur le plan géographique pouvait faire du port autonome de Dakar un carrefour des importations venant d’Europe et même obliger les promoteurs des pays de la sous région à vouloir s’implanter au Sénégal du fait des avantages qu’offre notre port. En plus cela permettrait aussi au Sénégalais lambdas de trouver des partenaires rien qu’avec l’outil informatique et créer une activité qui réduirai le taux de chômage.
Au Sénégal nous ne disposons pas de moyen ou de ressources suffisantes pour exporter. Toute notre activité commerciale repose sur l’importation et cela depuis notre indépendance. Si ce n’est l’arachide censé récoltée triturée et raffinée par l’ex SONACOS devenu SUNEOR privée et bradée par l’état d’une maudite somme ne dépassant même pas les 20 milliards de nos francs. La SUNEOR est aujourd’hui confronté à des difficultés ne pouvant assurée ses engagements et est incapable d’accompagner la GOANA, tant crié par le président pour assurer l’autosuffisance alimentaire. Un million trois cent mille (1.300.000) tonnes d’arachides à été récolté et notre société de raffinage d’huile d’arachide est incapable d’assurer la production. En contrepartie elle importe de l’huile venant des Amériques (l’huile de soja) qu’elle écoule sur le marché alors qu’elle est reconnue scientifiquement que cette huile ne doit pas être chauffée.

Huile légère, jaunâtre et onctueuse extraite des gousses de soja. Très utilisée en Amérique pour la fabrication de margarine et de shortening elle s'emploie surtout à froid, comme assaisonnement. Son parfum neutre en fait une principale composante des huiles mélangées, dites «végétales». Elle contient seulement 15% de gras saturés et contient des acides gras qui permettraient de contrôler le cholestérol sanguin.
Le soja est une excellente source de protéines de qualité et soutient la comparaison avec d'autres aliments riches en protéines. L'huile de soja est riche en acides gras poly insaturés et ne contient pas de cholestérol. Les graines de soja sont également riches en calcium, fer, zinc, phosphate, magnésium, vitamines B et folate et vu leur abondance, la biodisponibilité ne pose aucun problème.
Ils ont ainsi découvert une graine dont la richesse en protéines et en nutriments (acides aminés, acides gras essentiels...) n'a rien à envier à la viande ; en effet, les graines de soja (en fonction de leur préparation) peuvent contenir jusqu'à 40 % de protéines : ce sont d'ailleurs les végétaux qui en renferment le plus. En Europe l'huile végétale la plus consommée, devant l’huile de tournesol est celle de soja, mais elle n'est pas recommandée pour la friture. L'huile de soja entre dans la composition de la margarine.
Le faible apport calorique du soja le rend particulièrement intéressant dans l'alimentation d'aujourd'hui : moins de calories et plus de protéines.
Des enquêtes dans les ménages ici au Sénégal soutiennent que l’huile chauffée à une température élevée dégage une mauvaise odeur. En plus l’on remarque que ces dernières années les femmes sénégalaises plus particulièrement les femmes ayant un niveau moyen les permettant de consommer l’huile de soja vendue par la SUNEOR sont devenues obèses du fait de la forte teneur en protéine de cette huile mélangée avec la viande et faible en calorie. Cette consommation sans effort physique favorisera ce phénomène décrié par nos mamans aujourd’hui. Allez en Casamance vous remarquerai que la population est active forte et en bonne santé. Et posez-vous la question du pourquoi ?
Et bien la réponse c’est que ces habitants consomment l’huile de palme plus connu ici sous le nom de « diw tiir » presque la totalité de leur alimentation est basée sur cette huile, que l’on retrouve des plantations partout. Une région riche en ressources végétales. Des preuves archéologiques de son utilisation remontent à 5000 ans. Les super oléines de palme et stéarine de palme sont faciles à digérer, à absorber et à utiliser par un système métabolique normal. Chaque gramme d'huile a une densité d'énergie de neuf calories et est donc source alimentaire concentrée et pratique pour atteindre la quantité d'énergie requise quotidiennement. Voila la raison d’un tel effort fournit par sa population du fait de la forte teneur en énergie de cette huile favori des « djola ».
Plus de la moitié du marché des huiles est contrôlé par la SUNEOR avec une capacité dépassant de loin son concurrent qui dispose que 3000 tonnes par production. De telles sorte que cette huile n’est vendu que dans la banlieue et régions avec un impact moyen. Mais permet au sénégalais ayant un maigre revenu de pouvoir manger son «thiebou diéne » plat nationale.
Aujourd’hui avec la crise l’on ne peut permettre le monopole à une société d’imposer son prix sur le marché aux consommateurs pour conséquence, les un million de tonnes d’arachides non achetées par la SUNEOR sont maintenant entre des mains des promoteurs de l’informel qui transforment cette arachide en huile non raffinée brute appelé « segaal » afin d'inonder le marché sénégalais. Et apparemment cela se vend rapidement par les commerçants du fait de la faiblesse de son prix comparé a l’huile raffinée de soja vendu sur le marché. Une perte sur le revenu du PIB national pas de tva récupérable.
Donc je ne vois aucunement l’impact que cette entité peut déranger une société aussi grande que la SUNEOR détenant plus de 95% des parts du marché de l’huile locale et incapable même de satisfaire la demande tellement que l’huile représente une nécessité de tous cuisiniers sénégalais.
Donc de grâce messieurs les gouvernants revoyez vos méthodes de gestion et dites vous bien que la privatisation d’une société qui censé améliorer notre plus grande richesse qui est l’arachide. Est irréfléchie pourquoi pas payer des bourses à des étudiants pour étudier scientifiquement notre arachide ? Et puis constituer une chaine qui tourne autour des paysans, industriel et ingénieur en agronome pour afin faire de notre arachide un produit phare. Et même imposer notre produit fini de cet oléagineux sur le marché international avec les normes iso qui répondent à la qualité demandée par l’OMC.
Dans un rapport de santé de l’institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels l’on mentionne que l’arachide joue un rôle important dans la malnutrition.
Du fait qu’elle confère une saveur unique a une foule de plats. Elle peut remplacer, en tout ou en partie, les viandes et les poissons. C’est une source de protéines et de bon gras. Elle fournit amplement de vitamine et de minéraux précieux pour notre santé. Le rapport étant plus long rattachez vous au fichier Canadien sur les éléments nutritifs, 2005 *EPA, DHA et acide alpha-linolénique.

mercredi 19 mai 2010

les senegalais en ont marre du président oups le roi lol!


Quelques mots à Laye Wade !

Vous n’aurez pas un troisième mandat. Tout simplement parce que le peuple dans son écrasante majorité ne veut plus de vous. Cela n’a rien à voir avec votre âge car je suis sur que si l’on permettait à Mandela de se présenter contre vous aux présidentielles, le score serait proche de celui entre Chirac et Lepen en 2002 en sa faveur. Ce dépit est lié au fait que vous avez été aux commandes et l’on vous a vu non seulement œuvrer mais surtout manœuvrer et de la façon la plus malsaine qui soit. Maintenant, c’est clair aux yeux de tout un chacun : vous êtes au pouvoir pour vous-même et vos proches. Des misères du peuple, vous n’en avez cure. Et sans aucun doute, si vous ne jugez pas nécessaire de changer votre approche de l’exercice du pouvoir, c’est parce que vous ne comptez pas sur le verdict des urnes pour garder votre fauteuil. Seulement cette fois, le contexte a drastiquement changé. Après la révolte des marchands ambulants, celle des jeunes chrétiens, j’ose croire que des personnes qui sont prêtes à braver les dangers de l’océan pour rejoindre des terres étrangères qui les rejettent n’hésiteront pas à manifester leur désaccord à ceux qui sont à l’origine de la misère qui les fait fuir la terre de leurs ancêtres. Aussi, ce pays est composé de patriotes qui ne bloqueront pas des aspirations légitimes pour protéger des politiciens véreux. Et s’il faudrait en arriver à cela pour vous retirer ce qui vous a été cordialement remis, ce serait vraiment dommage. Par A ou par B, votre règne est à son terme.
Seulement, si vous le souhaitez, malgré toutes les erreurs commises en fragilisant nos institutions, en cautionnant des actes de barbarie, en octroyant les privilèges de la Nation à des non méritants, vous pouvez redresser la barre en rendant le pouvoir de la même façon qu’il vous a été attribué, à savoir dans la paix. Auparavant, étant donné que vous tenez à tout prix à entrer dans l’histoire, vous pouvez procurer au Sénégal une hygiène institutionnelle plus prononcée que celle qui vous a permis d’accéder au sommet. Il vous suffira juste de vous demander comment faire pour que le prochain président ne puisse pas manipuler le pays autant que j’ai eu à le faire. Pour avoir été le virus le plus corrosif pour nos institutions, il est facile de prévoir que vous pouvez en être l’antivirus le plus bienveillant pourvu que vous en ayez la volonté. C’est la meilleure option qui s’offre à vous. Tous vos plans en vue d’accaparer le pouvoir (éviction d’Idrissa Seck, de Macky Sall… pour libérer la voie à votre fils) ont échoué. Se resoudre au verdict de la nature n’est que sagesse. Aller à l’encontre, c’est opter pour une peine plus affligeante.
De nos jours, le Sénégal, notre pauvre pays, telle une belle promise à qui on a fait perdre sa virginité par la pire des façons à savoir le viol collectif et répétitif, par le biais d’une profanation régulière de sa loi fondamentale et un pillage sans retenue de ses maigres ressources réunit toutes les conditions d’un embrasement pour une raison bien simple : d’aucuns, après être arrivés au sommet grâce à une échelle portée par les épaules du peuple ont décidé de la retirer pour mettre en lieu et place des raccourcis. Si cette pratique faisait partie de nos traditions, ils pourraient se la couler douce. Seulement, et à juste titre, d’autres ont décidé d’en découdre avec eux. Dans cette lutte contre l’injustice, il ne peut y avoir de neutralité. Soit « on » baisse les bras, ce qui est un soutien implicite à la perpétuation de l’arbitraire. Soit ce même « on » se constitue en embûche en attendant l’embuscade.
Tout le monde sait que vous voulez faire du pouvoir une affaire familiale et le transmettre à une personne qui n’est pas à la hauteur et ainsi empoisonner notre pays à jamais. Nul ne fermera les yeux sur cette ignominie. Les Sénégalais savent que 2012 sera une année marquante de l’évolution de leur Nation. En 1960, nous avons pris notre indépendance de la France, en 2000 du PS, en 2012 ce sera de vos mains qu’ils la prendront.
Compte tenu de tout cela, le deal est simple :pour ces deux prochaines années, nettoyez votre arrière cour afin que le prochain président n’y trouve pas trop d’ordures, remettez votre fils à la place qui lui convient (la bamboula parisienne et londonienne) et adressez un message de remerciement et de mea culpa au peuple sénégalais puis laissez les meilleurs venir faire le travail tel que souhaité. Vous bénéficierez sans doute de circonstances atténuantes pour vous être ressaisi à mi chemin.
S’il vous tente de procéder autrement, bonne chance !

Ousmane Thiané Diop
Université du Québec à Trois Rivières

mardi 18 mai 2010

karim le prince du royaume wade mdr

Pour non respect des convenances diplomatiques : Karim Wade tancé par l’Union européenne
17-05-2010
Outré par une lettre du Directeur général du Port de Dakar, le chef de la délégation de l’Union européenne a tenu à remettre les pendules de Karim Wade à l’heure des convenances diplomatiques et de l’honnêteté. Gilles Hervio, dans une lettre que Le Quotidien publie in extenso

Outré par une lettre du Directeur général du Port de Dakar, le chef de la délégation de l’Union européenne a tenu à remettre les pendules de Karim Wade à l’heure des convenances diplomatiques et de l’honnêteté. Gilles Hervio, dans une lettre que Le Quotidien publie in extenso, ci-dessous, remet le ministre d’Etat Karim Wade à sa place en lui prodiguant des suggestions de bonne tenue en diplomatie.

Par Madiambal DIAGNE

Le 12 mars 2010, le ministre d’Etat Karim Wade a eu un déjeuner à Dakar avec les ambassadeurs et chargés d’affaires représentants de pays membres de l’Union européenne. Officiellement, la rencontre se serait très bien passée de l’avis des deux parties. Ainsi, comme pour marquer le climat satisfaisant du déjeuner, le 15 mars 2010, Karim Wade, ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures (Micatti), envoya une lettre à Gilles Hervio, chef de la délégation de l’Union européenne à Dakar, organisateur de la rencontre. Karim Wade lui manifestait «ses remerciements et sa bonne appréciation de la rencontre».
Mais curieusement, le 8 avril 2010, Bara Sady, Directeur général du Port autonome de Dakar, d’adresser un courrier au vitriol à l’ambassadeur Hervio. Bara Sady, qui pourtant, n’était pas présent au déjeuner, de se dévouer pour défendre l’honneur de Karim Wade ternie, à son avis, par l’ambassadeur de France. Ainsi, le Directeur général du Port de Dakar de porter en épingle des échanges tenus au cours du déjeuner entre l’ambassadeur Jean Christophe Rufin qui demandait à Karim Wade des informations sur les conditions d’attribution du terminal à containers à Dubaï Ports World et surtout le niveau de réalisation des investissements promis par les émiratis. Bara Sady, l’air très remonté, comme le révèlent les termes de sa lettre, de s’attaquer vertement à l’ambassadeur de France.
L’ambassadeur Hervio n’a pas manqué, à l’instar de ses autres collègues, de s’étonner du caractère de la missive aux antipodes des règles diplomatiques. Comment un Directeur général d’une société nationale puisse-t-il interpeler directement un ambassadeur accrédité dans son pays, sans même passer par le canal du ministère des Affaires étrangères ? De quel droit Bara Sady, qui n’était pas à la rencontre et qui de surcroît ne relève pas de la tutelle administrative de Karim Wade, peut-il se permettre de répondre à sa place et de quelle manière ? Mais diantre, qui a violé le caractère confidentiel des discussions convenu d’accord parties pour que le Directeur général du Port puisse en être informé de quelque manière que cela puisse être ? Pour les européens, le coupable ne serait personne d’autre que Karim Wade ou ses collaborateurs. Mais ce qui semble le plus heurter Gilles Hervio est la duplicité qui semble être de mise dans cette affaire. Comment Karim Wade peut-il se féliciter de l’ambiance des discussions et puis briefer Bara Sady pour qu’il trempe sa plume dans le venin pour s’en prendre à des participants à la rencontre ?
Ainsi, Gilles Hervio, non sans user d’un langage diplomatique, a tenu à remonter les bretelles à Karim Wade et ses collaborateurs qui semblent ne pas avoir bien assimilé les règles et convenances diplomatiques. Gilles Hervio, considérant sans doute que Bara Sady a agi par procuration, a préféré écrire directement à Karim Wade en lui signifiant notamment : «Monsieur Bara Sady rapporte que Monsieur Jean Christophe Rufin, Ambassadeur de France, vous aurait «apostrophé» au cours de ce déjeuner, laissant entendre une interpellation brutale et sans politesse qui me semble bien loin du climat qui était celui du déjeuner.» Il ajoute : «Les propos rapportés me semblent eux aussi éloignés de la réalité.» En conséquence, le chef de la délégation de l’Union européenne à Dakar d’asséner fermement à l’endroit du ministre d’Etat Karim Wade : «Je vous serais très reconnaissant, si vous aviez l’opportunité de rétablir les faits auprès du Directeur du Port et si cela vous est possible de rappeler à vos collaborateurs le caractère confidentiel de la rencontre que nous avons eue.»

UNION EUROPEENNE
Délégation en République du Sénégal
Le chef de Délégation
Ambassadeur
Dakar, le 09 Avril 2010
GH/en D (2010) n° 0711
Monsieur Karim Wade
Ministre d’Etat
Ministre de la Coopération Internationale,
de l’Aménagement du Territoire, des Transports
Aériens et des Infrastructures
Dakar
Monsieur le Ministre d’Etat,
Je vous remercie à mon tour pour votre courrier du 15 mars faisant état de votre bonne appréciation du déjeuner que j’ai eu le plaisir d’organiser entre vous, vos collaborateurs, et les ambassadeurs et chargés d’Affaires représentant les pays membres de l’Union européenne présents à Dakar le 12 mars dernier.
Comme je l’avais dit dans mes propos liminaires, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue politique, convenu dans les accords de Cotonou, que nous entretenons tous les mois avec un grand nombre de personnalités ces dernières années sans jamais faire l’objet de controverses.
Le déjeuner que nous avons eu avec vous nous a permis de couvrir un grand nombre de sujets à la satisfaction générale des ambassadeurs européens et dans un climat de chaleur et de convivialité qui a permis de couronner une journée marquée le matin par notre voyage à Richard-Toll.
Aussi je me dois de vous faire part de mon étonnement devant le courrier reçu le 8 avril de Monsieur Bara Sady, Directeur général du Port autonome portant sur des échanges qui auraient été tenus au cours du déjeuner sur la question du Port et dont je vous fais copie.
Monsieur Bara Sady, rapporte que Monsieur Jean Christophe Rufin, ambassadeur de France, vous aurait «apostrophé» au cours de ce déjeuner, laissant entendre une interpellation brutale et sans politesse qui me semble bien loin du climat qui était celui du déjeuner.
Les propos rapportés me semblent eux aussi éloignés de la réalité.
S’il est exact que le terme «d’affaire du Port» a été utilisé, ma compréhension et celle de mes collègues est que ce terme a été utilisé au sens de «la question du Port». Monsieur l’ambassadeur de France n’a, par ailleurs, à aucun moment fait référence au processus de mise en concession du Port, ni a fortiori dit qu’il n’avait pas été transparent, ni fait référence à la société française ayant répondu à l’appel d’offres. Vous vous souviendrez que son propos visait plutôt à souligner l’importance, qu’il y a au-delà du processus d’appel d’offres, à s’assurer du respect des engagements pris au moment de la soumission des offres. Cette remarque avait été faite après que vous ayez noté les améliorations intervenues dans la passation des marchés publics au Sénégal.
Cette interrogation vous a d’ailleurs permis de nous dire que le processus d’appel d’offres de mise en concession du terminal à conteneurs du Port avait été fait de manière transparente, ce dont nous avons pris acte.
Je vous serais très reconnaissant si vous aviez l’opportunité de rétablir les faits auprès du directeur du Port et si cela vous est possible de rappeler à vos collaborateurs le caractère confidentiel de la rencontre que nous avons eue.
Je me félicite, par ailleurs, de l’invitation du directeur du Port, à visiter les travaux réalisés et vais y répondre favorablement.
Je reste convaincu de l’excellence de notre collaboration et vous prie de croire, Monsieur le ministre d’Etat, à l’expression de ma haute considération.
Gilles HERVIO


mdiagne@lequotidien.sn

jeudi 22 avril 2010

l'huile de palme et soja tendance source oil world

Mar 05: la force considérable des prix dans les huiles de palme et de soja récents. Nous nous attendons à la hausse le potentiel ...
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fournitures mondiale d'huiles végétales restera relativement tendu en avril / septembre 2010, car la production de pétrole combinée à partir du soja et d'autres cultures (y compris l'huile de palme) ne peut pas être augmenté aussi rapidement que la demande mondiale est en croissance. Ceci est partiellement dû à l'approvisionnement insuffisant de haut rendement oléagineux, principalement de graines de tournesol, mais aussi de colza, qui sont tous deux susceptibles de développer des primes hausse des prix par rapport au soja. Également la production d'huile de palme a ralenti ces derniers temps et est tombé en dessous de la consommation, entraînant une déclin des stocks d'huile de palme.
En raison de la faible teneur en huile de soja (seulement 18 - 19%) la production d'huile de soja du monde ne peut pas être suffisamment augmenté, malgré l'impulsion prospective dans les broyages de soya par Mn T 8-9 dans la seconde moitié de cette saison.
Nous espérons que d'ici la fin de cette saison à l'utilisation ratio stocks de 17 huiles et graisses continueront à baisser à seulement 10,0% de la consommation mondiale annuelle.

La MACD et ses secrets

Une chance pour chaque visiteur!