vendredi 21 mai 2010

Une étude sur l’interdiction de l’état du Sénégal à importer ou consommé l’huile de palme venant de la cote d’ivoire.

L’état du Sénégal interdit l’importation de l’huile raffinée de la cote d’ivoire sous prétexte qu’elle est dangereuse à la santé. Alors qu’au même moment les pays de la sous région membre de l’UEMOA consomment cette huile. Plusieurs questions se sont posées :
Pourquoi une telle mesure ?
N’est ce pas Abdoulaye Wade qui défendait le respect de la charte de l’UEMOA considérant que cela permettrait aux africains membres de s’émerger ?
Qu’entends l’état du Sénégal en bafouant les chartes du libre échange et circulation des biens et service de la zone UEMOA ?
Y’a t-il un différend entre la cote d’ivoire et le Sénégal ?
Et si c’est le cas qu’est ce qui les oppose ?
Concurrent depuis les indépendances, la cote d’ivoire malgré la guerre n’est elle pas entrain de devancer le Sénégal sur le plan politique, diplomatique et économique pour avoir dit oui à l’APE ?
Aujourd’hui d’aucun sait que le monde entre dans la phase d’une globalisation des affaires internationales. Dans tous les secteurs l’on observe une compétitivité sur tous les plans. Vouloir s’opposer à l’Europe, qui depuis longtemps a colonisé l'Afrique, et faire venir les asiatiques qui de l’histoire renseigne qu’ils considéraient l’homme noire comme étant leur fidèle serviteur est absurde. La preuve qu’en Mauritanie il existe toujours des esclaves noires à l’ère du 21éime siècle. Article publié par Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) sur facebook dans le cadre de la Journée des martyrs à Paris: les Camarades Cheikh Dieng et Ibrahima Aly Dia des FLAM-Europe avec notre frère Biram Dah Abeid de l´IRA(au milieu).
Je rappelle les arabes n’ont jamais considéré les noires comme des gens nobles et dignes ils ont toujours l’esprit traditionnaliste que leur ancêtres avaient des esclaves noires. Pourtant l’islam dans le coran est venu abolir l’esprit traditionnaliste…

Conséquence le port de Dakar conçut par les colons est aujourd’hui entre les mains d’un Dubaï port world au détriment de la SDV qui longtemps a joué un rôle très important dans le domaine portuaire. Ceci est une remarque je n’insinue rien sinon que ma liberté je ne l’échangerai jamais quelques soit le prix que l’on puisse me proposer.

Des questions on en pose tous les jours. Est ce que nos gouvernants connaissent bien l’économie, l’histoire et la diplomatie du Sénégal ? À mon avis non !

Bon revenons à la question de l’état du Sénégal à vouloir dire non a la vente d’huile de palme raffinée venant de la cote d’ivoire. Et en même temps laisser les sénégalais consommer l’huile fabriquées artisanalement connu sous le nom de « ségaal ». De qui se moque t on ? Alors.



L’on ne vient pas nous dire qu’une huile raffinée et expérimentée est dangereuse à la santé des sénégalaise en décrétant une norme NS 03-072 qui laisse entendre que les acides gras saturés doit avoir un pourcentage maximum de 30% pour répondre aux exigences de l’état du Sénégal et que contrairement à cela cette huile est formellement interdite. C’est n’importe quoi !
Ce qui est impossible scientifiquement. Même le mélange de la super oléine de palme avec d’autres huiles telle que l’arachide ou le soja afin d’avoir une teneur saturés égale à 30% est interdite.
L'huile de palme a une composition en acide gras d'environ 51 % non saturé et de 49 % saturé, alors que l'oléine de palme atteint un taux de 65 % non saturé. La caractéristique la plus importante est pourtant une large quantité de provitamine A. Les matières grasses sont aussi une source vitamine A, B, D et E et les véhiculent dans le corps ainsi que la vitamine k.
Cependant dans les pays les plus chauds situés autour de la mer Méditerranée, tels l'Italie et la Grèce, les mélanges d'environ 50/50 de super oléine/ huile de palme sont commercialisés avec succès par Unilever et autres compagnies et sont très appréciés notamment pour la friture. En Grande Bretagne, la super oléine rouge et l'huile de palme sont vendues dans les supermarchés à prix d'or.
Une république c’est une institution qui a ses textes de lois et règlements, il faut les respecter.
Ou bien l’on a des ministres qui sont incompétents. Si c’est le cas pourquoi vouloir les garder. De grâce arretez de jouer au plus malin c’est du dépassé. Avec les NTIC maintenant est analphabètes les perroquets qui ont appris la rhétorique.
C’est du dépassé messieurs nous sommes dans le numérique, dans la gestion des données. Plus jamais pourquoi ? Mais comment ? Et pas n’importe comment ! Pour preuve on a tout essayé il faut des gens compétents à la place qu’il faut. Aujourd’hui la place qu’occupe le Sénégal sous l’ère numérique est à féliciter par le Président de la république pour avoir accompagné cette mouvance. Mais on reste perplexe aussi.
Avait il comprit l’importance de l’avancé des sénégalais sous l’ère numérique ?
Je pense que non. Sinon il n’allait pas fermer les ouvertures d’une telle opportunité qu’offrait l’Europe à ses voisins partenaires en voulant nouer un accord de partenariat Europe Afrique.
Le Sénégal occupant une position stratégique sur le plan géographique pouvait faire du port autonome de Dakar un carrefour des importations venant d’Europe et même obliger les promoteurs des pays de la sous région à vouloir s’implanter au Sénégal du fait des avantages qu’offre notre port. En plus cela permettrait aussi au Sénégalais lambdas de trouver des partenaires rien qu’avec l’outil informatique et créer une activité qui réduirai le taux de chômage.
Au Sénégal nous ne disposons pas de moyen ou de ressources suffisantes pour exporter. Toute notre activité commerciale repose sur l’importation et cela depuis notre indépendance. Si ce n’est l’arachide censé récoltée triturée et raffinée par l’ex SONACOS devenu SUNEOR privée et bradée par l’état d’une maudite somme ne dépassant même pas les 20 milliards de nos francs. La SUNEOR est aujourd’hui confronté à des difficultés ne pouvant assurée ses engagements et est incapable d’accompagner la GOANA, tant crié par le président pour assurer l’autosuffisance alimentaire. Un million trois cent mille (1.300.000) tonnes d’arachides à été récolté et notre société de raffinage d’huile d’arachide est incapable d’assurer la production. En contrepartie elle importe de l’huile venant des Amériques (l’huile de soja) qu’elle écoule sur le marché alors qu’elle est reconnue scientifiquement que cette huile ne doit pas être chauffée.

Huile légère, jaunâtre et onctueuse extraite des gousses de soja. Très utilisée en Amérique pour la fabrication de margarine et de shortening elle s'emploie surtout à froid, comme assaisonnement. Son parfum neutre en fait une principale composante des huiles mélangées, dites «végétales». Elle contient seulement 15% de gras saturés et contient des acides gras qui permettraient de contrôler le cholestérol sanguin.
Le soja est une excellente source de protéines de qualité et soutient la comparaison avec d'autres aliments riches en protéines. L'huile de soja est riche en acides gras poly insaturés et ne contient pas de cholestérol. Les graines de soja sont également riches en calcium, fer, zinc, phosphate, magnésium, vitamines B et folate et vu leur abondance, la biodisponibilité ne pose aucun problème.
Ils ont ainsi découvert une graine dont la richesse en protéines et en nutriments (acides aminés, acides gras essentiels...) n'a rien à envier à la viande ; en effet, les graines de soja (en fonction de leur préparation) peuvent contenir jusqu'à 40 % de protéines : ce sont d'ailleurs les végétaux qui en renferment le plus. En Europe l'huile végétale la plus consommée, devant l’huile de tournesol est celle de soja, mais elle n'est pas recommandée pour la friture. L'huile de soja entre dans la composition de la margarine.
Le faible apport calorique du soja le rend particulièrement intéressant dans l'alimentation d'aujourd'hui : moins de calories et plus de protéines.
Des enquêtes dans les ménages ici au Sénégal soutiennent que l’huile chauffée à une température élevée dégage une mauvaise odeur. En plus l’on remarque que ces dernières années les femmes sénégalaises plus particulièrement les femmes ayant un niveau moyen les permettant de consommer l’huile de soja vendue par la SUNEOR sont devenues obèses du fait de la forte teneur en protéine de cette huile mélangée avec la viande et faible en calorie. Cette consommation sans effort physique favorisera ce phénomène décrié par nos mamans aujourd’hui. Allez en Casamance vous remarquerai que la population est active forte et en bonne santé. Et posez-vous la question du pourquoi ?
Et bien la réponse c’est que ces habitants consomment l’huile de palme plus connu ici sous le nom de « diw tiir » presque la totalité de leur alimentation est basée sur cette huile, que l’on retrouve des plantations partout. Une région riche en ressources végétales. Des preuves archéologiques de son utilisation remontent à 5000 ans. Les super oléines de palme et stéarine de palme sont faciles à digérer, à absorber et à utiliser par un système métabolique normal. Chaque gramme d'huile a une densité d'énergie de neuf calories et est donc source alimentaire concentrée et pratique pour atteindre la quantité d'énergie requise quotidiennement. Voila la raison d’un tel effort fournit par sa population du fait de la forte teneur en énergie de cette huile favori des « djola ».
Plus de la moitié du marché des huiles est contrôlé par la SUNEOR avec une capacité dépassant de loin son concurrent qui dispose que 3000 tonnes par production. De telles sorte que cette huile n’est vendu que dans la banlieue et régions avec un impact moyen. Mais permet au sénégalais ayant un maigre revenu de pouvoir manger son «thiebou diéne » plat nationale.
Aujourd’hui avec la crise l’on ne peut permettre le monopole à une société d’imposer son prix sur le marché aux consommateurs pour conséquence, les un million de tonnes d’arachides non achetées par la SUNEOR sont maintenant entre des mains des promoteurs de l’informel qui transforment cette arachide en huile non raffinée brute appelé « segaal » afin d'inonder le marché sénégalais. Et apparemment cela se vend rapidement par les commerçants du fait de la faiblesse de son prix comparé a l’huile raffinée de soja vendu sur le marché. Une perte sur le revenu du PIB national pas de tva récupérable.
Donc je ne vois aucunement l’impact que cette entité peut déranger une société aussi grande que la SUNEOR détenant plus de 95% des parts du marché de l’huile locale et incapable même de satisfaire la demande tellement que l’huile représente une nécessité de tous cuisiniers sénégalais.
Donc de grâce messieurs les gouvernants revoyez vos méthodes de gestion et dites vous bien que la privatisation d’une société qui censé améliorer notre plus grande richesse qui est l’arachide. Est irréfléchie pourquoi pas payer des bourses à des étudiants pour étudier scientifiquement notre arachide ? Et puis constituer une chaine qui tourne autour des paysans, industriel et ingénieur en agronome pour afin faire de notre arachide un produit phare. Et même imposer notre produit fini de cet oléagineux sur le marché international avec les normes iso qui répondent à la qualité demandée par l’OMC.
Dans un rapport de santé de l’institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels l’on mentionne que l’arachide joue un rôle important dans la malnutrition.
Du fait qu’elle confère une saveur unique a une foule de plats. Elle peut remplacer, en tout ou en partie, les viandes et les poissons. C’est une source de protéines et de bon gras. Elle fournit amplement de vitamine et de minéraux précieux pour notre santé. Le rapport étant plus long rattachez vous au fichier Canadien sur les éléments nutritifs, 2005 *EPA, DHA et acide alpha-linolénique.

mercredi 19 mai 2010

les senegalais en ont marre du président oups le roi lol!


Quelques mots à Laye Wade !

Vous n’aurez pas un troisième mandat. Tout simplement parce que le peuple dans son écrasante majorité ne veut plus de vous. Cela n’a rien à voir avec votre âge car je suis sur que si l’on permettait à Mandela de se présenter contre vous aux présidentielles, le score serait proche de celui entre Chirac et Lepen en 2002 en sa faveur. Ce dépit est lié au fait que vous avez été aux commandes et l’on vous a vu non seulement œuvrer mais surtout manœuvrer et de la façon la plus malsaine qui soit. Maintenant, c’est clair aux yeux de tout un chacun : vous êtes au pouvoir pour vous-même et vos proches. Des misères du peuple, vous n’en avez cure. Et sans aucun doute, si vous ne jugez pas nécessaire de changer votre approche de l’exercice du pouvoir, c’est parce que vous ne comptez pas sur le verdict des urnes pour garder votre fauteuil. Seulement cette fois, le contexte a drastiquement changé. Après la révolte des marchands ambulants, celle des jeunes chrétiens, j’ose croire que des personnes qui sont prêtes à braver les dangers de l’océan pour rejoindre des terres étrangères qui les rejettent n’hésiteront pas à manifester leur désaccord à ceux qui sont à l’origine de la misère qui les fait fuir la terre de leurs ancêtres. Aussi, ce pays est composé de patriotes qui ne bloqueront pas des aspirations légitimes pour protéger des politiciens véreux. Et s’il faudrait en arriver à cela pour vous retirer ce qui vous a été cordialement remis, ce serait vraiment dommage. Par A ou par B, votre règne est à son terme.
Seulement, si vous le souhaitez, malgré toutes les erreurs commises en fragilisant nos institutions, en cautionnant des actes de barbarie, en octroyant les privilèges de la Nation à des non méritants, vous pouvez redresser la barre en rendant le pouvoir de la même façon qu’il vous a été attribué, à savoir dans la paix. Auparavant, étant donné que vous tenez à tout prix à entrer dans l’histoire, vous pouvez procurer au Sénégal une hygiène institutionnelle plus prononcée que celle qui vous a permis d’accéder au sommet. Il vous suffira juste de vous demander comment faire pour que le prochain président ne puisse pas manipuler le pays autant que j’ai eu à le faire. Pour avoir été le virus le plus corrosif pour nos institutions, il est facile de prévoir que vous pouvez en être l’antivirus le plus bienveillant pourvu que vous en ayez la volonté. C’est la meilleure option qui s’offre à vous. Tous vos plans en vue d’accaparer le pouvoir (éviction d’Idrissa Seck, de Macky Sall… pour libérer la voie à votre fils) ont échoué. Se resoudre au verdict de la nature n’est que sagesse. Aller à l’encontre, c’est opter pour une peine plus affligeante.
De nos jours, le Sénégal, notre pauvre pays, telle une belle promise à qui on a fait perdre sa virginité par la pire des façons à savoir le viol collectif et répétitif, par le biais d’une profanation régulière de sa loi fondamentale et un pillage sans retenue de ses maigres ressources réunit toutes les conditions d’un embrasement pour une raison bien simple : d’aucuns, après être arrivés au sommet grâce à une échelle portée par les épaules du peuple ont décidé de la retirer pour mettre en lieu et place des raccourcis. Si cette pratique faisait partie de nos traditions, ils pourraient se la couler douce. Seulement, et à juste titre, d’autres ont décidé d’en découdre avec eux. Dans cette lutte contre l’injustice, il ne peut y avoir de neutralité. Soit « on » baisse les bras, ce qui est un soutien implicite à la perpétuation de l’arbitraire. Soit ce même « on » se constitue en embûche en attendant l’embuscade.
Tout le monde sait que vous voulez faire du pouvoir une affaire familiale et le transmettre à une personne qui n’est pas à la hauteur et ainsi empoisonner notre pays à jamais. Nul ne fermera les yeux sur cette ignominie. Les Sénégalais savent que 2012 sera une année marquante de l’évolution de leur Nation. En 1960, nous avons pris notre indépendance de la France, en 2000 du PS, en 2012 ce sera de vos mains qu’ils la prendront.
Compte tenu de tout cela, le deal est simple :pour ces deux prochaines années, nettoyez votre arrière cour afin que le prochain président n’y trouve pas trop d’ordures, remettez votre fils à la place qui lui convient (la bamboula parisienne et londonienne) et adressez un message de remerciement et de mea culpa au peuple sénégalais puis laissez les meilleurs venir faire le travail tel que souhaité. Vous bénéficierez sans doute de circonstances atténuantes pour vous être ressaisi à mi chemin.
S’il vous tente de procéder autrement, bonne chance !

Ousmane Thiané Diop
Université du Québec à Trois Rivières

mardi 18 mai 2010

karim le prince du royaume wade mdr

Pour non respect des convenances diplomatiques : Karim Wade tancé par l’Union européenne
17-05-2010
Outré par une lettre du Directeur général du Port de Dakar, le chef de la délégation de l’Union européenne a tenu à remettre les pendules de Karim Wade à l’heure des convenances diplomatiques et de l’honnêteté. Gilles Hervio, dans une lettre que Le Quotidien publie in extenso

Outré par une lettre du Directeur général du Port de Dakar, le chef de la délégation de l’Union européenne a tenu à remettre les pendules de Karim Wade à l’heure des convenances diplomatiques et de l’honnêteté. Gilles Hervio, dans une lettre que Le Quotidien publie in extenso, ci-dessous, remet le ministre d’Etat Karim Wade à sa place en lui prodiguant des suggestions de bonne tenue en diplomatie.

Par Madiambal DIAGNE

Le 12 mars 2010, le ministre d’Etat Karim Wade a eu un déjeuner à Dakar avec les ambassadeurs et chargés d’affaires représentants de pays membres de l’Union européenne. Officiellement, la rencontre se serait très bien passée de l’avis des deux parties. Ainsi, comme pour marquer le climat satisfaisant du déjeuner, le 15 mars 2010, Karim Wade, ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures (Micatti), envoya une lettre à Gilles Hervio, chef de la délégation de l’Union européenne à Dakar, organisateur de la rencontre. Karim Wade lui manifestait «ses remerciements et sa bonne appréciation de la rencontre».
Mais curieusement, le 8 avril 2010, Bara Sady, Directeur général du Port autonome de Dakar, d’adresser un courrier au vitriol à l’ambassadeur Hervio. Bara Sady, qui pourtant, n’était pas présent au déjeuner, de se dévouer pour défendre l’honneur de Karim Wade ternie, à son avis, par l’ambassadeur de France. Ainsi, le Directeur général du Port de Dakar de porter en épingle des échanges tenus au cours du déjeuner entre l’ambassadeur Jean Christophe Rufin qui demandait à Karim Wade des informations sur les conditions d’attribution du terminal à containers à Dubaï Ports World et surtout le niveau de réalisation des investissements promis par les émiratis. Bara Sady, l’air très remonté, comme le révèlent les termes de sa lettre, de s’attaquer vertement à l’ambassadeur de France.
L’ambassadeur Hervio n’a pas manqué, à l’instar de ses autres collègues, de s’étonner du caractère de la missive aux antipodes des règles diplomatiques. Comment un Directeur général d’une société nationale puisse-t-il interpeler directement un ambassadeur accrédité dans son pays, sans même passer par le canal du ministère des Affaires étrangères ? De quel droit Bara Sady, qui n’était pas à la rencontre et qui de surcroît ne relève pas de la tutelle administrative de Karim Wade, peut-il se permettre de répondre à sa place et de quelle manière ? Mais diantre, qui a violé le caractère confidentiel des discussions convenu d’accord parties pour que le Directeur général du Port puisse en être informé de quelque manière que cela puisse être ? Pour les européens, le coupable ne serait personne d’autre que Karim Wade ou ses collaborateurs. Mais ce qui semble le plus heurter Gilles Hervio est la duplicité qui semble être de mise dans cette affaire. Comment Karim Wade peut-il se féliciter de l’ambiance des discussions et puis briefer Bara Sady pour qu’il trempe sa plume dans le venin pour s’en prendre à des participants à la rencontre ?
Ainsi, Gilles Hervio, non sans user d’un langage diplomatique, a tenu à remonter les bretelles à Karim Wade et ses collaborateurs qui semblent ne pas avoir bien assimilé les règles et convenances diplomatiques. Gilles Hervio, considérant sans doute que Bara Sady a agi par procuration, a préféré écrire directement à Karim Wade en lui signifiant notamment : «Monsieur Bara Sady rapporte que Monsieur Jean Christophe Rufin, Ambassadeur de France, vous aurait «apostrophé» au cours de ce déjeuner, laissant entendre une interpellation brutale et sans politesse qui me semble bien loin du climat qui était celui du déjeuner.» Il ajoute : «Les propos rapportés me semblent eux aussi éloignés de la réalité.» En conséquence, le chef de la délégation de l’Union européenne à Dakar d’asséner fermement à l’endroit du ministre d’Etat Karim Wade : «Je vous serais très reconnaissant, si vous aviez l’opportunité de rétablir les faits auprès du Directeur du Port et si cela vous est possible de rappeler à vos collaborateurs le caractère confidentiel de la rencontre que nous avons eue.»

UNION EUROPEENNE
Délégation en République du Sénégal
Le chef de Délégation
Ambassadeur
Dakar, le 09 Avril 2010
GH/en D (2010) n° 0711
Monsieur Karim Wade
Ministre d’Etat
Ministre de la Coopération Internationale,
de l’Aménagement du Territoire, des Transports
Aériens et des Infrastructures
Dakar
Monsieur le Ministre d’Etat,
Je vous remercie à mon tour pour votre courrier du 15 mars faisant état de votre bonne appréciation du déjeuner que j’ai eu le plaisir d’organiser entre vous, vos collaborateurs, et les ambassadeurs et chargés d’Affaires représentant les pays membres de l’Union européenne présents à Dakar le 12 mars dernier.
Comme je l’avais dit dans mes propos liminaires, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue politique, convenu dans les accords de Cotonou, que nous entretenons tous les mois avec un grand nombre de personnalités ces dernières années sans jamais faire l’objet de controverses.
Le déjeuner que nous avons eu avec vous nous a permis de couvrir un grand nombre de sujets à la satisfaction générale des ambassadeurs européens et dans un climat de chaleur et de convivialité qui a permis de couronner une journée marquée le matin par notre voyage à Richard-Toll.
Aussi je me dois de vous faire part de mon étonnement devant le courrier reçu le 8 avril de Monsieur Bara Sady, Directeur général du Port autonome portant sur des échanges qui auraient été tenus au cours du déjeuner sur la question du Port et dont je vous fais copie.
Monsieur Bara Sady, rapporte que Monsieur Jean Christophe Rufin, ambassadeur de France, vous aurait «apostrophé» au cours de ce déjeuner, laissant entendre une interpellation brutale et sans politesse qui me semble bien loin du climat qui était celui du déjeuner.
Les propos rapportés me semblent eux aussi éloignés de la réalité.
S’il est exact que le terme «d’affaire du Port» a été utilisé, ma compréhension et celle de mes collègues est que ce terme a été utilisé au sens de «la question du Port». Monsieur l’ambassadeur de France n’a, par ailleurs, à aucun moment fait référence au processus de mise en concession du Port, ni a fortiori dit qu’il n’avait pas été transparent, ni fait référence à la société française ayant répondu à l’appel d’offres. Vous vous souviendrez que son propos visait plutôt à souligner l’importance, qu’il y a au-delà du processus d’appel d’offres, à s’assurer du respect des engagements pris au moment de la soumission des offres. Cette remarque avait été faite après que vous ayez noté les améliorations intervenues dans la passation des marchés publics au Sénégal.
Cette interrogation vous a d’ailleurs permis de nous dire que le processus d’appel d’offres de mise en concession du terminal à conteneurs du Port avait été fait de manière transparente, ce dont nous avons pris acte.
Je vous serais très reconnaissant si vous aviez l’opportunité de rétablir les faits auprès du directeur du Port et si cela vous est possible de rappeler à vos collaborateurs le caractère confidentiel de la rencontre que nous avons eue.
Je me félicite, par ailleurs, de l’invitation du directeur du Port, à visiter les travaux réalisés et vais y répondre favorablement.
Je reste convaincu de l’excellence de notre collaboration et vous prie de croire, Monsieur le ministre d’Etat, à l’expression de ma haute considération.
Gilles HERVIO


mdiagne@lequotidien.sn

jeudi 22 avril 2010

l'huile de palme et soja tendance source oil world

Mar 05: la force considérable des prix dans les huiles de palme et de soja récents. Nous nous attendons à la hausse le potentiel ...
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fournitures mondiale d'huiles végétales restera relativement tendu en avril / septembre 2010, car la production de pétrole combinée à partir du soja et d'autres cultures (y compris l'huile de palme) ne peut pas être augmenté aussi rapidement que la demande mondiale est en croissance. Ceci est partiellement dû à l'approvisionnement insuffisant de haut rendement oléagineux, principalement de graines de tournesol, mais aussi de colza, qui sont tous deux susceptibles de développer des primes hausse des prix par rapport au soja. Également la production d'huile de palme a ralenti ces derniers temps et est tombé en dessous de la consommation, entraînant une déclin des stocks d'huile de palme.
En raison de la faible teneur en huile de soja (seulement 18 - 19%) la production d'huile de soja du monde ne peut pas être suffisamment augmenté, malgré l'impulsion prospective dans les broyages de soya par Mn T 8-9 dans la seconde moitié de cette saison.
Nous espérons que d'ici la fin de cette saison à l'utilisation ratio stocks de 17 huiles et graisses continueront à baisser à seulement 10,0% de la consommation mondiale annuelle.

jeudi 15 avril 2010

Polémique autour des huiles deux groupes en plein dans la guerre l’état doit arbitrer.



Groupe ADVENS ET SUNEOR pour le soja ; SIFCA ET WAFCOM pour le
palme



Les oléagineux les plus consommables dans le monde sont : soja, palmier à huile, colza, tournesol, olive, noix de Coco...etc. Les principaux pays producteurs des oléagineux dans le monde on commence par les premiers producteurs de l'huile de palme qui sont : la Malaisie, l'Indonésie en Asie et la cote d’ivoire en Afrique de l’ouest ; le soja est produit par : les Etats-Unis, le Brésil et l'Argentine ; le colza est produit par : la Chine, l'Inde, l'Union Européen et le Canada ; Le tournesol : la Russie,

La production mondiale de l'huile de soja a atteint 32.57 millions de tonne comparativement avec l'huile palme qui est de 32.50 millions de tonne en Sept/Oct 2004/2005, et pour la première fois a dépassé la production de l'huile de soja, par un écart de 0.4 millions de tonnes. Selon les projections la production de l'huile de palme serait de 34.9 millions de tonne comparée à 34.5 millions de tonne pour l'huile de soja pour Oct/Sept 2005/2006.
Entrainant ainsi une guerre entre le groupe Advens et Sifca deux leaders de l’agroalimentaire africain utilisant tous deux une panoplie d’armes économiques, de stratégies bien pensées et de réseaux politiques influents. Avec pour enjeu : la conquête du marché, en pleine expansion, des huiles alimentaires. Et pour arbitre : l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Deux cas sont évoqués :
- L’impacte sur l’environnement de la production de l’huile végétale avec une plantation démesurée de palmier des pays exploitateurs et les conséquences sur l’espace animal. Exemple 70% des forêts indonésiennes y sont consacré.

- La consommation humaine de ces produits à base d’huile végétale, ses effets sur la santé des individus avec pour cause obésité et le mauvais cholestérol. Aux états unis en Europe des cas d’obésité et de cancer du sein sont misent en exergues pour dénoncer le danger que peuvent apporter la consommation de ces huiles végétales.

Et pour répondre et éclairer notre lanterne des différends entre ces rivaux, il serait important de remonter l’histoire de ces plantes et surtout étudier la qualité pour chacun des produits à consommation humaine.



Plante et Graines de Soja

On retrace la culture du soja en Chine et au Japon à plus de 5 000 ans. Les premières instances attestées d'utilisation du lin proviennent du Sud de la Mésopotamie, où cette plante était cultivée 5 000 ans avant J.-C. C'est le cas du lin qui donne une huile industrielle, utilisée dans la fabrication des peintures.
Huile légère, jaunâtre et onctueuse extraite des gousses de soja. Très utilisée en Amérique pour la fabrication de margarine et de shortening elle s'emploie surtout à froid, comme assaisonnement. Son parfum neutre en fait une principale composante des huiles mélangées, dites «végétales». Elle contient seulement 15% de gras saturés et contient des acides gras qui permettraient de contrôler le cholestérol sanguin. La graine de soja est apparue en Chine il y a environ 3000 ans. Depuis, elle a toujours été avec le riz, la nourriture de base des populations d'Asie, leur assurant survie et surtout leur garantissant une bonne santé. C'est probablement le manque d'aliments d'origine animale qui a poussé ces peuples à trouver leur subsistance dans les végétaux. Dans le reste du monde, la culture du soja ne s'est développée que très récemment : d'abord aux Etats-Unis, aux alentours de 1920, puis en Amérique du Sud (Brésil et Argentine), vers 1970. En dehors de l'Asie, les pays producteurs de soja cultivent surtout des produits qui serviront de base à la nourriture du bétail, ou qui seront utilisés comme engrais. Viennent ensuite les aliments destinés aux humains : huile, lait, tofu ...etc. Tous sont riches en protéines, acides gras et acides aminés essentiels, calcium, phosphore, fer et sont exempts de cholestérol.
Ils ont ainsi découvert une graine dont la richesse en protéines et en nutriments (acides aminés, acides gras essentiels...) n'a rien à envier à la viande ; en effet, les graines de soja (en fonction de leur préparation) peuvent contenir jusqu'à 40 % de protéines : ce sont d'ailleurs les végétaux qui en renferment le plus.
La consommation de l'huile de soja au niveau des Etats-Unis est plus élevée que la consommation en Argentine. Le faible apport calorique du soja le rend particulièrement intéressant dans l'alimentation d'aujourd'hui : moins de calories et plus de protéines. Le lait représente en effet le 3ème allergène chez l'enfant en France après l'oeuf et l'arachide. Le jus de soja ou Tonyu représente donc une alternative intéressante pour environ 75 à 95% des enfants allergiques aux protéines de lait.
Remarque aux états unis l’on retrouve un taux d’obésité très élevé. De ce fait le Sénégal aujourd’hui connaît une inflation des maux des américains à cause de l’importation massive de l’huile de soja de la Suneor. En contrepartie elle exporte l’huile d’arachide cultivée par les sénégalais qui est la meilleure comparée a l’huile de soja ce qui est anormal a mon avis. Et cela constitue un danger pour la population sénégalaise. Rien qu’a Dakar dans les foyers des gens qui sont aisés et qui cuisinent avec le Ninal produit de la Suneor, l’ont remarque que beaucoup des femmes sont devenu obèses à cause du mélange de l’huile avec les aliments de bétails riches en protéines. Et plus grave un fait majeur à cause des habitudes de cuisiner des senegalais notre « tiébou diene » national (riz au poisson)… ! L’huile Ninal ne devrait pas être réchauffée elle n’est bonne que pour l’assaisonnement conséquence des déchets formant des caillots de sang. Beaucoup de sénégalais cuisiniers déplorent la mauvaise odeur que dégage cette huile lorsqu’il prépare le repas.



Arbre et Fruit de palmier à huile

Le palmier à huile est originaire de l'Afrique de l'Ouest, où les palmiers à huile sauvages sont encore récoltés et leur huile obtenue par des méthodes traditionnelles dans les villages. Il y a longtemps qu'il est utilisé comme source alimentaire. Des preuves archéologiques de son utilisation remontent à 5000 ans. De nos jours des variétés améliorées sont largement dans les pays humides tropicaux d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie du Sud-est. La culture du palmier à huile nécessite certaines conditions climatiques. Ces dernières sont les suivantes : un climat tropical humide avec des températures qui varient entre 24 °C et 32 °C toute l'année, beaucoup de soleil et une pluie abondante et régulière (environ 2000 mm de précipitation par an). Ces derniers sont des conditions idéales pour la culture du palmier à huile. Cependant dans les pays les plus chauds situés autour de la mer Méditerranée, tels l'Italie et la Grèce, les mélanges d'environ 50/50 de super oléine/ huile de palme sont commercialisés avec succès par Unilever.
L'huile de palme, solide à température ambiante est obtenue à partir du fruit d'une espèce de palmier africain. De goût et parfum légers, elle convient bien pour tous les usages, de la friture à la préparation de vinaigrettes. Très populaire dans les cuisines asiatiques, cette huile possède 79 % de gras saturés. Le palmier à huile génère un rendement à l'hectare au-dessus de la moyenne (jusqu'à 10.000 litres/hectare/année). Si on le plantait sur seulement 12 % de la surface totale de l'Afrique, on pourrait remplacer le besoin mondial actuel en pétrole par la récolte annuelle de cette huile végétale.
L'huile de palme, de par son origine végétale est parfaitement compatible avec toutes les croyances religieuses aussi bien l'Islam que le Judaïsme, ainsi que toutes les produits qui en sont dérivés, qu'ils soient alimentaires ou chimiques. Dans ces sociétés, les graisses d'origine végétale sont très prisées dans l'alimentation, mais leur importance dans les produits oléo chimiques est moins évidente. Si on y pense un peu, on réalise rapidement que les acides gras, par exemple sont utilisés dans les savons, les crèmes pour la figure, le rouge à lèvres et autres produits cosmétiques qui sont appliqués directement sur la peau et donc partiellement absorbés. De même, les agents plastiques d'origine animale ou végétale sont utilisés dans les films plastiques et emballages alimentaires, les détergents sont utilisés pour laver les vêtements et la vaisselle, les bougies sont utilisées pour décorer les tables et ainsi de suite. Il est inévitable que de petites particules de leurs composants aillent se mêler aux aliments qu'ils sont supposés protéger.
Des progrès importants ont été atteints dans la compréhension des propriétés nutritives de l'huile de palme et de ses composants dans les dernières années. Ceci est le résultat de plus de 150 essais dans le domaine animal et humain. Les études poursuites ont été concentrées sur les effets de l'huile de palme sur les facteurs de risques d'attaque cardiaque, cancérogène et le rôle physiologique joué par ses composants secondaires aux propriétés uniques. L'huile de palme (et ses composants) est actuellement l'huile la plus étudiée au monde.

Comme d'autres huiles et matières grasses alimentaires, l'huile de palme et ses fractions c'est-à-dire oléine de palme et stéarine de palme sont faciles à digérer, à absorber et à utiliser par un système métabolique normal. Chaque gramme d'huile a une densité d'énergie de neuf calories et est donc source alimentaire concentrée et pratique pour atteindre la quantité d'énergie requise quotidiennement. L'huile de palme a une composition en acide gras d'environ 51 % non saturé et de 49 % saturé, alors que l'oléine de palme atteint un taux de 65 % non saturé.
La composition de cette huile nous procure notre dose quotidienne essentielle d'acides gras sous forme d'un contenu de 11 % en acide linoléique. En tant que huile alimentaire d'origine végétale, elle ne contient quasiment pas de cholestérol. De par de sa composition naturelle en acides gras, cette huile n'a besoin que d'un minimum de modifications chimiques pour son utilisation dans une grande diversité de formules alimentaires. C'est un avantage si on la compare à d'autres huiles comestibles liquides qui doivent être hydrogénées (résultat en la formation d'acides gras combinés) qui peuvent se révéler nuisible à la santé.
L'huile de palme est riche en composants secondaires qui donnent à cette huile d'uniques qualités nutritives. Le plus important est la vitamine de la palme E (tocophérol et tocotriénols) et des caroténoïdes (surtout alpha et bêta carotène) cette vitamine E est un agent antioxydant prouvé qui protège du stress et des problèmes d'athérosclérose. Il a été prouvé que les tocotriénols ont des propriétés qui réduisent la pression artérielle, ce qui peut aussi expliquer la neutralité d'alimentations riches en huile de palme. Les tocotriénols sont sous investigation car ils sembleraient avoir des propriétés anti-cancérigènes, surtout pour le cancer du sein.
L'huile de palme brute est la plus grande source naturelle de caroténoïdes avec des concentrations de 700 à 1000 ppm. C'est une concentration environ 15 fois plus importante que celle présente dans les carottes. Les caroténoïdes présents dans l'huile de palme sont surtout du bêta carotène (55%), de l'alpha carotène (35%) et de petits pourcentages de lycopène, phytoène et zéacarotènes. Ces caroténoïdes naturels contiennent des antioxydants et des agents anti-cancérigènes comme l'ont prouvé des études conduites sur différents animaux.
La caractéristique la plus importante est pourtant une large quantité de provitamine A. reconnaissant cet avantage naturel, l'industrie de l'huile de palme a crée un nouveau produit, l'huile de palme rouge qui préserve ces caroténoïdes.
Ce produit est déjà reconnu comme un remède naturel alimentaire pouvant combattre la carence de vitamine A qui cause la cécité de millions d'enfants dans le monde.
L'huile de palme a été source sûre et saine d'huile comestible depuis des milliers d'années.
L'huile de palme et sa fraction liquide, l'oléine de palme sont utilisées dans le monde entier pour la cuisson et pour la fabrication de margarines et de matières grasses. Ces huiles sont aussi incorporées aux mélanges gras utilisés dans la fabrication d'une grande variété de produits alimentaires aussi bien que pour l'usage ménager.
Comme d'autres matières grasses et huiles alimentaires, l'huile de palme est facile à digérer, à absorber et à transformer par un métabolisme normal. Dans divers parties du monde elle remplit un rôle primordial pour faire face aux besoins quotidiens en énergie et acides gras nécessaires à l'alimentation.
L'huile de palme comme les autres huiles végétales ne contient pas de cholestérol. A cause de son niveau modéré naturel de saturation, cette huile n'a pas besoin d'être hydrogénésés avant d'être utilisée dans l'industrie alimentaire et ne contient donc pas des acides gras combinés

L'huile de palme rouge (non traité) et l'huile rouge ou dorée (traitée spécialement) sont les huiles alimentaires dans la plupart du monde. Elles sont une source riche en bêta carotène (un antioxydant) et agent précurseur de la vitamine A.
L'huile de palme et ses dérivés sont une source naturelle de composants antioxydants de la vitamine E : tocophérols et tocotriénols. Ces antioxydants naturels sont office de nettoyeurs et détruisent les radicales d'oxygènes non combinés nuisibles et ils sembleraient jouer un rôle de protection dans le procédé de vieillissement des cellules, de l'athérosclérose et du cancer.
L'oléine de palme contient un mélange naturel d'acides gras poly non saturés, mono non saturés et saturés des concentrations d'environ 44 % d'acide oléique, de 10 % d'acide linoléique, de 40 % d'acide palmitique et 5 % d'acide stéarique. Les concentrations d'acide palmitique et oléique sont inversées dans l'huile de palme non fractionnée, c'est-à-dire : 44% et 40% respectivement. La composition en acide gras de l'huile de palme est similaire à celle des tissus adipeux de la plupart du gens qui ont un régime alimentaire normal.
Les triglycérides de l'huile de palme transportent de l'acide linoléique surtout de deux manières qui favorisent leur absorption et leur disponibilité pour le corps.
L'huile de palme, obtenue du fruit du palmier est physiquement et chimiquement différent de l'huile de l'amande du noyau de palme (qui est obtenue de l'amande même), comme l'huile de noix de coco. Toutes ces deux sont des huiles à haute saturation.
Des études sur les habitudes alimentaires de l'être humain et des données sur l'épiderme ont démontré que l'huile de palme et l'oléine de palme ne font, en général, pas augmenter le taux de cholestérol de manière aussi évidente que les huiles d'olive, de Canola et de cacahouètes.

Des études conduites en laboratoires ont démontré qu'un régime alimentaire riche en huile de palme a une tendance moindre à former des caillots de sang.
L'oléine rouge de palme est une source majeure de caroténoïdes qui, en effet, empêchent le développement de certains types de cancer. Un régime alimentaire qui contient de l'huile de palme, comparé à d'autres régimes contenant d'autres huiles avec le même nombre de calories, empêche le développement et le nombre de cellules de cancer du sein implantées expérimentalement. Il a été aussi démontré que les tocotriénols présents dans l'huile de palme empêchent la croissance des cellules cancéreuses in vivo aussi bien que in vitro.

L'huile de palme comme beaucoup d'huile et matières grasses, contiennent neuf kilocalories par gramme comparé aux quatre kilocalories apportées respectivement pour les protéines et les féculents (hydrates et carbone) (1 kcal = 4.18 kJ).
Les matières grasses sont aussi une source vitamine A, B, D et E et les véhiculent dans le corps ainsi que la vitamine k.

La caractéristique la plus importante des corps gras utilisés pour la friture est le taux de chaleur qu'ils peuvent supporter, sans avoir à subir de modification chimique importante. La friture demande une température d'environ 180 °C. A cette température, les huiles les moins saturées ont tendance à s'oxyder ou se polymériser assez rapidement les huiles contenant des taux importants d'acides linoléiques ou linoléniques ne sont pas recommandées pour la friture, à moins qu'elles n'aient été hydrogénésés pour réduire le contenu d'acide linoléique modéré, un contenu d'acide linolénique négligeable et un contenu très élevé d'anti-oxydants est parfait pour la plupart des genres de fritures, et est utilisée mondialement pour ce genre de cuisson.

En Europe, cette utilisation est limitée surtout à cause des températures ambiantes fraîches et l'habitude de beaucoup de ménagères de conserver les bouteilles d'huile au réfrigérateur. Cependant dans les pays les plus chauds situés autour de la mer Méditerranée, tels l'Italie et la Grèce, les mélanges d'environ 50/50 de super oléine/ huile de palme sont commercialisés avec succès par Unilever et autres compagnies et sont très appréciés notamment pour la friture. En Grande Bretagne, la super oléine rouge et l'huile de palme sont vendues dans les supermarchés à prix d'or.
Il s'agit d'un produit majoritaire dans le monde entier. Il est très sensible à toute saveur désagréable ; en Europe, l'huile de palme est le gras standard utilisé dans le marché.

Ils sont également basés sur l'huile de palme à 100 % ou sur l'huile de palme hydrogéné mais certains colorants du café sont fabriqués avec des huiles de palme de pignon ou de noix de coco hydrogénés.
L'huile de palme hydrogéné à 40/42 °C est largement utilisée dans la confiserie de bonbons à sucer comme les toffees et les caramels ; c'est une méthode meilleure marché par rapport aux huiles lauriques hydrogénés. La demi-fraction de palme est utilisée par les meilleures compagnies dans la fabrication de chocolat car elle possède les mêmes propriétés de fusion que l'huile laurique sans toutefois présenter de risque de rancidité savonneuse.
De même, par ce que la composition de la demie fraction de palme est basée sur deux oléo triglycérides dé saturés, tout comme le beurre de cacao, il est utilisé comme base pour tous les équivalents de beurre de cacao fabriqués dans l'Union Européen.
En Europe tout comme aux Etats-Unis, la formule standard utilisée pour le savon était 75/25 d'huile de suif/noix de coco. Mais l'huile de palme ayant une composition et un dosage similaire en acides gras à ceux d suif et étant donné les difficultés que connaît ce dernier (disponibilité, BSE, religion), il est étant plus en plus remplacé par l'huile de palme.
Des marques de haute qualité mais de moindre importance sont fabriquées à partir d'acides gras distillés ou des substances savonneuses importées requérant des équipements plus simples.

Les huiles époxydées sont utilisées de manière extensive comme agents plastifiants et stabilisants. Les plastifiants augmentent la qualité des plastiques alors que les stabilisants diminuent le taux de dégradation causés par la lumière, la chaleur ou les microorganismes. La qualité des produits plastiques peut généralement être améliorée si on augmente leur contenu d'époxyde et ceci est facilement fait par l'incorporation d'huiles époxydées. L'huile de palme époxydée et les produits à base d'huile de palme (EPOP) peuvent être produis par la réaction de l'huile de palme et de ses composants avec des peracides. Les bottes de jungle en matière synthétiques, plastifiées et stabilisées à l'aide de EPOP sont fabriquées avec succès. EPOP peuvent aussi être convertis en différents genres de sous produits plastiques (polyols), mousse de polyuréthane et résines polyacryliques.
Hydrolyse ou alcoolyse des huiles et matières grasses pour obtention des produits chimiques analogues à ceux produits par l'industrie pétrochimique sont à la base de cette industrie oléo chimique. Les produits oléo chimiques peuvent être divisées en deux catégories principales : (Acides gras, esters, alcools, glycérol et composées d'hydrogène) et leurs produits dérivés. Les produits oléo chimiques et leurs dérivatifs basés sur C 12- C 14 étaient traditionnellement produits à partir de l'huile de noix de coco alors que ceux basés sur C 16-C18 étaient produits à base de suif.
Les huiles végétales ont depuis longtemps utilisé pour se substituer au diesel. Les esters méthyliques dérivés de l'huile de palme (diesel de palme) ont été soumis à de nombreux tests pour déterminer leurs propriétés. Le démarrage à froid des moteurs, réduction du contenu des particules de carbone émises dans la fumée d'échappement et une émission réduite de fumée sont des avantages de l'utilisation du diesel de palme. De plus, le moteur ne doit subir aucune modification pour utiliser ce genre de carburant. A part le diesel de palme, des études récentes ont démontré que l'huile de palme brute pouvait être utilisée directement comme carburant sur des voitures équipées d'un moteur modifié (Elsebett).

Contrairement à ce que les autres huiliers comme advens propriétaire de notre sonacos devenu suneor annonce et divulgue. Le palme est source d’énergie et est la meilleure des huiles de consommations alimentaires des pays à température élevée et disposant d’un maigre revenu. Ici en Afrique et même en Asie beaucoup des populations qui la composent font la cuisson à base de friture ; à la différence des pays développés qui utilisent les margarines le plus, quand ils font leurs cuisines et en assaisonnement l’huile d’olive. Les conclusions des études sur la consommation mondiale de huile d’olive, montrent que la majorité des flux sont intra européens. Cependant des flux existent vers des pays à fort pouvoir d'achat hors de la méditerranée tels que les Etats Unis, le Canada, l'Australie et le Japon. L'huile d'olive est une huile relativement chère par rapport aux autres huiles alimentaires car sa production nécessite un soin particulier : la culture de l'olivier est un travail de longue haleine (l'entrée en production peut se faire dès la cinquième année de vie de l'arbre), le ramassage se fait à la main dans la plupart des régions encore aujourd'hui, enfin la transformation nécessite une technologie avancée, surtout dans le cas d'une production à grande échelle.

vendredi 29 janvier 2010

Moustapha Niasse : ‘ Le cadeau fait à Segura n’a rien d’africain’



Dans cette deuxième et dernière partie de l’entretien qu’il nous a accordé, l’ancien Premier ministre du Sénégal revient sur les aspects économiques de l’actualité : la privatisation rampante de la Senelec, la destruction de la filière arachidière, la dette intérieure, etc. Auparavant, il a donné son appréciation sur le cadeau fait à Alex Segura.

Wal fadjri : L’actualité récente a été marquée par ce qu’il est convenu d’appeler ‘affaire Segura’. Comprenez-vous le cadeau dit africain remis par le président de la République à l'ex-représentant du Fmi au Sénégal, Alex Ségura ?

Moustapha NIASSE : Mais ce cadeau n'a rien d'africain. Ils (les tenants du pouvoir, Ndlr) ont dit que c'est une tradition sénégalaise, mais c'est parce qu'ils étaient à la recherche de prétexte pour justifier cette affaire qui a été un esclandre, une gifle sur la joue des Sénégalais, à commencer par le premier d'entre eux, c'est-à-dire le président Abdoulaye Wade lui-même. Quand on fait ce genre de cadeau au Sénégal, on offre une figurine, une statuette, une tapisserie, un tableau. On ne met pas dans une mallette 100 mille euros et 50 mille dollars. Je pense sincèrement que ceci avait été concocté pour gêner quelque part M. Segura lorsqu’il devrait se trouver, une fois de retour à la position centrale à Washington, que chaque fois que serait évoqué devant lui, la possibilité d'une évaluation de la manière dont les finances et l’économie sénégalaises sont gouvernées par le président de la République lui-même. C'était en quelque sorte un moyen d’acheter à l'avance un silence supposé qui porterait, si cela était observé, un service par simplement l'occultation d'un certain nombre de données que M. Alex Ségura pourrait avancer à l'occasion d'une réunion de synthèse, d'une rencontre de coordination ou si on lui demandait de faire un rapport final de mission. Et c'est le Sénégal tout entier qui paie les pots cassés à la suite de cette erreur grossière. Mais ce n'est pas seulement le Sénégal, c'est l'Afrique tout entière qui a été décrédibilisée, discréditée à la suite de cette affaire Segura.

Wal fadjri : Cette affaire Segura et la mallette d'argent qui a été volée ici à la résidence de l'Ambassadeur du Sénégal à Paris témoignent d’une certaine circulation d'argent liquide dans le palais de la République. Vous qui avez pratiqué le président Senghor en ayant été son ancien directeur de cabinet et le président Abdou Diouf dont vous avez été le ministre des Affaires étrangères notamment, est-ce qu’il y avait ce genre d’argent en circulation à la Présidence de la République ?

Moustapha NIASSE : Jamais ! (Il se répète). Jamais il n'y a eu ce genre de comportements et de pratiques quand Abdou Diouf était président de la République et avant lui quand Senghor était président de la République. Est-ce que vous avez entendu parler de perte de mallette d'argent sous Abdou Diouf ou sous Senghor ? Est-ce que vous avez entendu un scandale comme celui qu'a occasionné l'affaire Segura à l'époque d'Abdou Diouf ou de Senghor ? Il pouvait arriver que, sur les fonds de souveraineté que l'on appelle les fonds politiques, des gestes aient été posés pour la sécurité de l'Etat sénégalais, pour la promotion de l'Etat sénégalais sans que ce soit des gestes de corruption ou pour acheter le silence de qui que ce soit. D'ailleurs, j'ai lu quelque part que les Premiers ministres ont des fonds politiques. Je profite de l'occasion pour indiquer, en prenant à témoin le président Wade et son gouvernement, que quand moi, j'étais son Premier ministre pendant les onze mois, il n'existait pas de fonds politiques à la primature. Je crois que je dois souligner ça pour qu’on évite tout amalgame. Jamais il n'y a eu de fonds politiques à la Primature, quand moi, du 1er avril 2000 au 3 mars 2001, j'étais Premier ministre. On parle trop d'argent sous le régime d'Abdoulaye Wade et tous les ans ! Mais pourquoi ? La question reste posée et elle est sans réponse pour le moment. Mais un jour, je crois que les éléments de réponse vont apparaître. C’est scandaleux.

‘C'était en quelque sorte un moyen d’acheter à l'avance un silence supposé qui porterait, si cela était observé, un service par simplement l'occultation d'un certain nombre de données que M. Alex Ségura pourrait avancer’

Le ministre de l'Economie, Abdoulaye Diop, a reconnu devant l'Assemblée nationale que le Sénégal ne pourra pas payer pour l'instant sa dette intérieure… Le ministre de l'Economie et des Finances du Sénégal est un homme honnête. Tout le monde le reconnaît. Je crois que sa religiosité - cela aurait été la même chose s'il était chrétien - a cet impact que lorsqu'il faut dire certaines vérités, il n'hésite pas à les exprimer. Et le fait qu'il ait dit devant l'Assemblée nationale que le Sénégal n'a pas la possibilité de faire face à son endettement, mais qu'il faut attendre des éclaircies nouvelles pour cela, il faut croire qu'il dit la vérité. Et moi j'y crois. Et je sais qu'il dit la vérité. Le résultat de tout cela provient de quoi ? Est-ce que l'on sait aujourd’hui de manière claire le montant des sommes que le Chef de l'État dépense chaque année pour assurer ses déplacements à l'étranger qui sont fort nombreux, les dépenses extra-budgétaires dont tout le monde sait qu'elles sont à un niveau extrêmement élevé pour couvrir ses voyages, pour couvrir certains de ses rêves, pour aller chercher des prix, lesquels prix n'ont aucun impact sur le développement du pays, ou des diplômes Honoris Causa dans des universités, etc. Et puis tout le monde sait que le train de vie de l'État est élevé à un point tel que, aujourd'hui, le trésor public ne suffit plus pour le supporter. Tous ceux-ci sont des actes de mal-gouvernance qui sont quotidiennement posés et il n'y a aucun contrôle accepté par le pouvoir en place pour essayer de réguler, de réduire et de maîtriser ce type de dépenses extra-budgétaires en termes de dépassement par rapport aux prévisions qui figurent dans la loi de finance.

Wal fadjri : Mais les entreprises croulent sous le poids de crise financière, notamment à cause de cette dette intérieure que l'État a du mal à payer. Vous avez été Premier ministre, comment, selon vous, les autorités sénégalaises pourraient payer ces entreprises pour qu'elles puissent continuer à apporter de la valeur ajoutée dans l'économie sénégalaise ?

Moustapha NIASSE : (…) Il faut faire voter une loi de finance exceptionnelle entre le 1er janvier et le 31 décembre 2010. Dans cette loi de finance, il faut affecter des crédits au niveau des nécessités en volume pour libérer l'État de la dette intérieure sans être obligé d'aller chercher des ressources nouvelles dans l'espace de la fiscalité directe ou indirecte, demander au président de la République de réduire le train de vie de la Présidence de la République, et lui demander jusqu'à quel niveau il pourrait accepter le sacrifice de réduire son train de vie pour réaliser sur ces 300 ou 400 milliards une économie de 100 à 150 milliards, et imposer le même sacrifice à la Primature, à l'Assemblée nationale, aux ministères du gouvernement sénégalais. Au prix de cet effort-là, la dette intérieure, tout au moins ce qui en reste, peut être totalement soldée sans difficultés d'ici la fin du mois de juin 2010. Mais évidemment, si le chef de l'État continue de vivre comme il le fait, de voyager autant qu'il le fait, de dépenser à droite, à gauche comme il le fait, si les ministères continuent cet exercice de gaspillage sans limites des ressources publiques, si les autres institutions de la République – je mets de côté la Justice – se permettent de vivre comme si nous étions dans un Etat pétrolier du Golfe, évidemment, la dette intérieure restera impayée et cela va continuer d'aggraver la stagnation économique parce que les entreprises concernées qui ont contracté des emprunts au niveau des banques et continuent de payer en conséquence des intérêts de retard et des pénalités diverses, tout ceci va faire que l'économie va continuer à être à l'arrêt. Est-ce que le chef de l'État est conscient de ces dangers-là ? Je n'en suis pas sûr. Est-ce qu'il est capable de faire ces sacrifices-là ? Je n'en suis pas sûr du tout puisqu'il continue, on le voit, de faire vivre l'Etat à un niveau de dépenses qui dépasse même celui des pays industrialisés du Nord.

Wal fadjri : Il y a aussi un autre facteur qui plombe l'économie du pays : ce sont les coupures d’électricité. Récemment, le ministre de l'Energie a proposé de diviser en trois groupes la société d'exploitation de l'électricité. Pensez-vous que c'est la solution ? *

Moustapha NIASSE : Vous savez, les lois de la nature sont intangibles et immuables. Découper un problème en trois sous-problèmes n'a jamais été un moyen pour trouver une solution à une situation difficile. La Senelec doit redevenir une société privée qui fonde son action dans le souci de répondre à une demande publique et sociale et en matière de disponibilité de ressources énergétiques nécessaires au développement du pays. Une entreprise publique qui produit des services, qui vend ses services à un prix qui ne soit pas prohibitif par rapport au coût normal de ses services et qui ne dépasse pas les capacités d'accès des populations à ces services-là. Et en échange de quoi, la Senelec, entreprise privée, doit pouvoir réaliser un équilibre entre les coûts d'exploitation de son fonctionnement chaque année et les revenus qu'elle en tire avec une marge bénéficiaire qui lui permette de maintenir ses équipements, de les renouveler et de garantir la disponibilité et la sécurité de la distribution de l'électricité sur le territoire sénégalais. Voilà ce que doit être la Senelec. Cela veut dire que le ministre de l'Energie, qui qu'il puisse être, doit enlever sa main, comme on dit chez nous, du fonctionnement de la Senelec. Il faut laisser le fonctionnement de la Senelec à un directeur général, qui est nommé par un Conseil d'administration sur le choix des autorités publiques, et à son équipe. Et que l'obligation de résultats qui leur sera assignée soit de faire en sorte que l'électricité soit disponible sans délestages, sans coupures, à un prix qui soit accessible et que ce prix soit fixé à partir des termes logiques intégrant le coût d'exploitation, la prise en charge du personnel, la prise en charge de certains remboursements sous forme d'engagements et la nécessité du renouvellement des équipements techniques de production et de transport de l'énergie.

Le ministre de l'Energie doit laisser la Senelec fonctionner à partir des décisions prises par son conseil d'administration exécutées par son directeur général et son personnel.

Donc tous ces actes vains que l'on pose et qui finissent toujours par l'annonce d'un endettement en centaines de milliards, cela ne fait que plonger la Senelec au plus profond de la déchéance progressive, planifiée au point que, lorsque ces gens quitteront le pouvoir, le pouvoir, qui va arriver, va devoir mettre un effort surhumain, herculéen, pour réhabiliter des zones, comme la zone de production de l'énergie au Sénégal. Or, l'énergie joue un rôle central dans le développement économique et social d'un pays.

(…) Si un tel secteur pose tant de problèmes au Sénégal, cela veut dire que notre développement économique et social est plombé déjà par la première marche de la structure de la démarche qui doit conduire, étape après étape, à faire sortir le Sénégal de l'enlisement. On a parlé des quelques kilomètres qui ont été réalisés à Dakar. Ce secteur ne marche pas, le secteur de l'énergie ne marche pas, évidemment le secteur de la crédibilité des investissements ne marche pas non plus parce que, justement, il y a la corruption, le gaspillage, les détournements de fonds, y compris le détournement des fonds de la coopération. Ceci est très grave ! Ceci ne se passe pas seulement au Sénégal. Mais, il est très grave parce que nous parlons de notre pays, de ce qui se passe et continue de se passer chez nous.

Wal fadjri : Peut-être que le ministre de l'Energie veut copier le schéma de la Sonees

Moustapha NIASSE : Cet exemple est bon ; il est positif encore qu'il eut été très utile que la réforme qui a été mise en place pour gérer la ressource eau au Sénégal, que cet exemple puisse être transféré au niveau du secteur de l'énergie et au niveau des autres secteurs. Mais ceci n'est pas une panacée puisque l’objectif, c’est qu’il fallait, un jour, que la société non sénégalaise qui a racheté une partie de la gestion de l'eau puisse être dans toute la mesure du possible transformée en société de coopération entre des Sénégalais et les actionnaires actuels qui ont racheté une partie du secteur eau. C'est important ça. Si la Senelec devait être privatisée, avec la création non pas de trois sociétés, mais de seulement deux : une société de gestion, comme le cas de la Sonees et une société de patrimoine, ce serait valable à la condition que cela ne commence pas par un endettement de plusieurs dizaines de milliards. Au moment où l'on annonce la réforme que devra connaître – si cela aboutit – la Senelec en trois entités dont l'existence n'est pas justifiée ni mathématiquement ni rationnellement, il aurait suffi de créer une société de gestion et une société de patrimoine. Mais, ceci doit être discuté avec l'Assemblée nationale, avec le Sénat et avec les partenaires c'est-à-dire le personnel de la Senelec et les consommateurs d'énergie au Sénégal, c'est-à-dire la société civile. Si cela était fait de cette manière-là, il n'y aurait rien à dire là-dessus. Mais il y a eu une annonce simplement que la Senelec va connaître une réforme. Certainement, l'Assemblée nationale, telle que nous l'avons actuellement, et le Sénat, tel que nous l'avons actuellement, vont, l'un et l'autre, adopter la loi qui permettra d'aller vers cette réforme-là qui est cousue de fil blanc parce qu'elle est couverte de mystères et elle porte des inconnues extrêmement graves qui, dans cinq ans, dix ans, vont produire des surprises. Mais, il sera trop tard pour rattraper, malheureusement, les occasions perdues pour distribuer aux Sénégalais de l'électricité pas chère, accessible aux populations avec une entreprise productrice de développement.

Wal fadjri : Depuis quelque temps, la Senelec connaît des problèmes. Mais les populations ne savent pas exactement si ces problèmes sont liés au vieillissement des équipements, à la surface financière de la société ou au problème d'approvisionnement en combustibles ou si c'est tout ça à la fois…

Moustapha NIASSE : Voilà les problèmes de la Senelec brièvement résumés. Cette société dispose des infrastructures qui sont opérationnelles. Une partie de ces infrastructures peut remonter, quant à la construction, à 30 ou 40 années. Mais, une partie a été rénovée et de nouveaux équipements ont été acquis pour plusieurs centaines de milliards. On parle de 500 à 600 milliards depuis une quinzaine d'années, et plus particulièrement depuis que Me Wade est arrivé au pouvoir. Mais, en matière d'équipements, des compagnies comme la Senelec qui doivent être des compagnies qui surfent sur la modernité industrielle, il y a des équipements techniques pour produire l'énergie transportée. Mais il y a également les consommables nécessaires au fonctionnement quotidien d'une entreprise, industrielle ou pas (…). Si l'on privilégie, en termes de répartition de l'investissement le secteur consommable au détriment du secteur des équipements techniques, évidemment il y a vieillissement de l'équipement parce que les produits consommables débouchent souvent sur des actes qui sont répréhensibles par rapport aux lois de la bonne gouvernance plus facilement que les équipements techniques pour produire l'énergie, la transporter jusqu'aux consommateurs. Il y a là un premier problème. Le second problème, c'est que tous les mois, ce que coûtent à la Senelec la production et la distribution de l'énergie, se situe entre 8,5 et 9,5 milliards de francs Cfa (…) pour pouvoir répondre partiellement à la demande de la clientèle. En retour, tous les mois, la Senelec perçoit en recettes entre 13,5 et 15 milliards de francs Cfa. Il y a donc une différence positive d'au moins 5 milliards tous les mois si bien que si la Senelec était gérée de manière transparente, fiable, sous contrôle selon les procédés les plus modernes de la bonne gouvernance privée, elle n'aurait pas de problèmes parce qu'elle n'aurait à payer que partiellement, selon des calendriers négociés avec les partenaires au développement et les créanciers, le remboursement de son endettement. Mais c'est que, indépendamment du fait que la Senelec se trouve dans cette situation de bénéficiaire tous les mois, cela coûte tout de même entre 5 et 6 milliards de francs Cfa en termes de coût par rapport à l'exploitation, aux revenus engrangés. C'est qu'il y a du gaspillage.

‘Si la Senelec était gérée de manière transparente, fiable, sous contrôle selon les procédés les plus modernes de la bonne gouvernance privée, elle n'aurait pas de problèmes’

Wal fadjri : En clair, est-ce que c'est la mauvaise gestion qui est à l'origine des problèmes de la Senelec

Moustapha NIASSE : Ce sont, fondamentalement, les emprunts qui sont faits sans contrôle de la part de l'Etat. C'est le rôle de l'État de contrôler les engagements financiers que prennent les entreprises à vocation publique, même si leur statut est privé. L'Etat doit veiller à ce que les principes de bonne gouvernance lui permettent d'accéder à l'information et donner un avis ou son accord avant que l'on engage une société même privée à vocation publique dans des emprunts qui, de toute manière, lors des négociations, laissent des retombées. C'est important cela. Il y a cette distanciation entre l'application des règles strictes de bonne gouvernance et le laxisme qui permet à une société d'aller négocier des emprunts dans des conditions que presque tout le monde ignore et de venir annoncer : ‘Nous avons obtenu un fonds privé de 500 milliards que nous avons empruntés sur le marché international’. Oui, mais à quelles conditions ? Et pour quelle utilisation ? Et les décaissements, selon quel échéancier, seront-ils faits ? Est-ce qu'on a vérifié que les outils, les équipements qu'on a commandés ont été payés au prix normal ? Rien de cela ne se fait. Vous citiez tantôt le type de gestion de l'eau au Sénégal. Mais c'est une très bonne gestion et il faut s'y référer et appliquer à la Senelec les mêmes règles appliquées dans la gestion de l'eau au Sénégal.

Wal fadjri : L'un des éléments importants de l'économie, c'est l'agriculture, notamment la culture de l'arachide. On sait que depuis quelques années, le président Wade veut que l'on abandonne cette culture. Mais récemment, on vient de fixer le prix au kilogramme à 165 francs Cfa. Cela est-il suffisant pour amortir le niveau de vie des populations dans l'ancien et le nouveau bassin arachidier principalement ?

Moustapha NIASSE : Le chef de l'État sait mieux que quiconque que les 165 000 francs fixés pour payer la tonne d'arachide sont loin de répondre aux règles les plus élémentaires de l’évolution de l'économie moderne. La fixation du prix d'un produit agricole se fonde sur un certain nombre d'éléments dont le premier est la correspondance aussi exacte que possible entre le prix au producteur dans une année par rapport au pouvoir d'achat qu'offrait ce produit-là par rapport aux produits commercialisés dans la même année. Autrement dit, si vous prenez l'année 1999, vous faites référence sur le coût du sac de 100 kilos de riz, en terme monétaire et vous appliquez ce résultat financier à la quantité d'arachide qu'il fallait pour avoir ce sac de riz à partir de l'année 1999. Et vous rapportez le prix des 100 kilos de riz dix ans après par rapport au prix de la quantité d'arachide qu'il faut pour acquérir le même sac de 100 kilos de riz. Et vous faites une correspondance équilibrée. S'il fallait 300 kilos d'arachide en 1999 pour acquérir les 100 kilos de riz, comment faire en sorte que les 300 kilos d'arachide du paysan puissent acquérir un sac de 100 kilogrammes de riz. C'est le calcul qui doit être fait. Maintenant, le second facteur, c'est qu'une fois ce calcul fait et que l'on sait s'il fallait 300 kilos d'arachide pour acheter 100 kilos de riz en 1999, il faudrait éviter qu'il faille, en 1999, 600 kilos d'arachide pour acheter 100 kilos de riz. C'est pourquoi, le fait de maintenir à 165 000 francs la tonne d'arachide est une fausse donnée qui dévalorise le paysan, qui dévalorise le produit de son travail et qui le fait souffrir parce que c'est une injustice car il lui faut mettre deux fois plus de poids pour acquérir le même poids de riz qu'il y a dix ans. Donc c'est injuste. D'ailleurs, vous avez bien fait de rappeler la volonté affichée du président Wade, depuis 2000, de tuer la filière arachidière qui est en train de s'exécuter progressivement. Je rappelle, qu'au mois d'octobre 2000 – le 21 octobre je crois – dans une lettre qu'il avait adressée à la Banque mondiale et qui avait été publiée sur Internet, le président s'était engagé à éradiquer la culture de l'arachide au Sénégal et ça nous l'avons dit à plusieurs reprises. Il est en train d'exécuter cet engagement-là. Mais il ne pourra pas tuer la culture de l'arachide parce que les populations continuent à s'entêter - à juste raison - à cultiver l'arachide parce qu'on ne leur a rien proposé, malgré la distribution de semences insuffisantes en quantité et contestables en qualité. Malgré cela, les paysans gardent des semences pour les années à venir et produisent bon an mal an, grâce à la pluie que Dieu fait tomber entre 400 à 800 000 tonnes. Et cette année, on pense qu'il y aura au moins 800 000 tonnes d'arachide. Mais, achetées à 165 francs le kilogramme alors que le prix du riz a été augmenté dix fois depuis 10 ans. Idem pour le prix de l'huile, idem pour le prix du sucre. Depuis hier (l'entretien a été réalisé mercredi 18 novembre 2009, Ndlr), le prix du sucre a été augmenté de 150 francs, le sucre qui était déjà cher.

Wal fadjri : La Compagnie sucrière sénégalaise a démenti cette augmentation et parle de rumeurs non fondées.

Moustapha NIASSE : J'ai vu le démenti sur Internet. Mais d'où vient l'information ? Pourquoi a-t-on annoncé que le prix du sucre est augmenté de 150 francs ? La presse a-t-elle publié des rumeurs ? Déjà que l'on contestait le prix actuel du sucre, comment peut-on annoncer que le prix du sucre est augmenté de 150 francs. Je serai heureux que ce démenti soit vrai. (…).

‘Au mois d'octobre 2000 – le 21 octobre je crois – dans une lettre qu'il avait adressée à la Banque mondiale et qui avait été publiée sur Internet, le président s'était engagé à éradiquer la culture de l'arachide au Sénégal’

Peut-être que c'est mesurant ce coût élevé de la vie des populations que le président de la République a décidé de baisser certains denrées de première nécessité.

Moustapha NIASSE : Mais, il n'a fait qu'annoncer ça ! Nous voulons des actes concrets, précis qui traduisent concrètement sa volonté de baisser les produits de première nécessité. C'est tout à fait possible. Mais de grâce que cela ne s'arrête pas aux proclamations d'intention. (…) (FIN)

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