Sénégal: Le président sénégalais Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis dix ans, a demandé un audit sur la gestion très contestée de la Société nationale d'électricité du Sénégal
DAKAR, 8 oct 2010 - Le président sénégalais Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis dix ans, a demandé un audit sur la gestion très contestée de la Société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec), juste après avoir nommé son fils, Karim, à la tête du ministère de l'Energie, a-t-on appris de source officielle. En Conseil des ministres, "le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de redresser et de rééquilibrer en urgence ce secteur" de l'énergie. "Il a donné des instructions pour que des audits institutionnels et de gestion soient effectués au niveau de la Senelec et de la Sar (Société africaine de raffinage des hydrocarbures)", selon le communiqué du Conseil. Les très longues coupures d'électricité - régulières depuis des années et de plus en plus fréquentes ces derniers mois - ont provoqué de nombreuses manifestations spontanées de colère et des appels à ne plus payer les factures. Le président a limogé en début de semaine le ministre de l'Energie Samuel Sarr, en poste depuis trois ans, nommant à sa place son fils, Karim, chargé par ailleurs de la Coopération internationale, des Transports aériens et des Infrastructures. Le ministre limogé, Samuel Sarr, avait auparavant dirigé la Senelec dont la gestion est en cause. La Senelec dont les difficultés de trésorerie sont récurrentes, peine à payer le fuel qu'elle doit importer pour faire fonctionner ses centrales et invoque régulièrement des difficultés techniques. La presse privée attaque, de son côté, la gestion de cette société comme "un cas d'école en matière de mauvaise gestion et d'incurie". Elle conteste également la façon dont sont négociés les contrats d'approvisionnement en fuel.
Sénégal: Selon une étude brésilienne de la Fondation Getulio Vargas (FGV) sur la viabilité et la production de biocarburants, le Sénégal a une capacité de production de 28 millions de litres de bioéthanol sur une surface de 6.800 hectares
DAKAR, 7 oct 2010 - Le Sénégal a une capacité de production de 28 millions de litres de bioéthanol sur une surface de 6.800 hectares, selon une étude brésilienne de la Fondation Getulio Vargas (FGV) sur la viabilité et la production de biocarburants au Sénégal, présentée jeudi à Dakar. L'exploitation de 6.800 hectares de canne à sucre dans la région de Tambacounda (est), pourrait fournir jusqu'à 28 millions de litres de bioéthanol, ce qui permettrait de remplacer 10% des besoins en diesel du pays, selon Cleber Lima Guarany, auteur de cette étude. Trois autres projets, présentés dans l'étude, envisagent la culture de coton, de tournesol et de soja pour fabriquer des biocarburants, ou encore la production électrique par biomasse à partir de bois d'eucalyptus et d'acacia. Il faut tenir compte de la sécurité alimentaire et des besoins des petits producteurs agricoles, se sont inquiété des participants à la conférence de presse de présentation de l'étude. Sana Faty, directeur des biocarburants au ministère des Energies renouvelables du Sénégal, a regretté qu'aucun des projets ne concerne le jatropha, plante locale aux vertus médicinales qui se cultive aisément dans les régions semi-arides. Elle devrait faire l'objet de recherches plus poussées avant son exploitation industrielle, ont expliqué les experts brésiliens. "Les projets seront analysés et le contexte national pris en compte" avant une décision de mise en application, a affirmé le ministre sénégalais des Energies renouvelables, Louis Seck. L'étude présentée à Dakar est le fruit d'une collaboration entre le Sénégal, le Brésil et les Etats-Unis.
Sénégal: Le président sénégalais Abdoulaye Wade a limogé lundi le ministre de l'Energie, en pleine crise de l'électricité dans le pays, et l'a remplacé par son fils, Karim, qui détenait déjà plusieurs portefeuilles ministériels
DAKAR, 4 oct 2010 - Le président sénégalais Abdoulaye Wade a limogé lundi le ministre de l'Energie, en pleine crise de l'électricité dans le pays, et l'a remplacé par son fils, Karim, qui détenait déjà plusieurs portefeuilles ministériels, a-t-on appris lundi auprès de la présidence de la République. Samuel Sarr, ancien dirigeant de la Société nationale d'électricité du Sénégal (Sénélec), occupait le poste de ministre de l'Energie depuis plus de trois ans. "Karim Wade remplace Samuel Sarr, qui devient conseiller financier du président de la République", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la présidence, Serigne Mbacké Ndiaye. Le fils du président dirigeait déjà un super ministère composé de la Coopération internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. "Il conserve chacune de ces attributions, sauf l'Aménagement du territoire", a précisé M. Ndiaye. Ce remaniement intervient en pleine crise énergétique au Sénégal, qui exaspère les populations. Depuis plusieurs années, les particuliers et les entreprises sont très régulièrement confrontées à des coupures de courant intempestives, qui peuvent durer plus de douze heures dans certains quartiers de la capitale et d'autres villes. En pleine saison chaude, fin juillet, le ministre Samuel Sarr avait présenté des "excuses" au peuple sénégalais pour les "ruptures plus qu'insupportables dans la distribution de l'électricité". Le ministre avait alors soutenu que tout allait rentrer dans l'ordre le 15 août. Mais les coupures avaient repris quelque temps plus tard, notamment à Dakar, entraînant de nouvelles manifestations de colère dans plusieurs quartiers de la capitale et d'autres villes. Le 30 septembre, le Fonds monétaire international (FMI) avait appelé le gouvernement du Sénégal à régler "sans attendre" les problèmes de fourniture en électricité, l'un des principaux obstacle à la croissance économique. Le même jour, des imams d'une banlieue de Dakar avaient appelé les Sénégalais à ne pas payer leurs factures d'électricité. La production électrique au Sénégal est en quasi-totalité d'origine thermique et se fait principalement à partir du diesel. La Sénélec, dont les difficultés de trésorerie sont récurrentes, peine à payer le carburant qu'elle doit importer pour faire fonctionner ses centrales.
Sénégal: Le président sénégalais Abdoulaye Wade et son Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye ont procédé à un réaménagement ministériel, interchangeant les postes de trois des principaux ministres
DAKAR, 11 sept 2010 - Le président sénégalais Abdoulaye Wade et son Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye ont procédé à un réaménagement ministériel, interchangeant les postes de trois des principaux ministres, ont annoncé samedi les medias publics du Sénégal. Ousmane Ngom, ancien ministre des Mines et de l'Industrie, devient ministre de l'Intérieur où il remplace Bécaye Diop qui retrouve le ministère des Forces armées qu'il avait occupé de 2002 à 2009. Abdoulaye Beldé, ancien ministre des Forces armées, devient ministres des Mines et de l'Industrie. Tous trois conservent leur titre de ministre d'Etat et le reste du gouvernement, composé de 41 membres, reste inchangé. Aucune explication n'a été donnée à ce réaménagement qui survient moins de trois mois après un remaniement plus profond opéré le 24 juin et au cours duquel plusieurs femmes avaient fait leur entrée au gouvernement. Elles occupent 12 des 41 postes ministériels.
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